e_ contre les "maladies" veneriennes, siegeant a Bruxelles, et
ayant comme filiales des societes francaises, allemandes, etc., qui
toutes poursuivent un but commun: faire connaitre les mefaits des
"maladies" veneriennes, les eteindre dans la mesure du possible et par
tous les moyens possibles.
La societe francaise est certainement l'une des plus actives: sous la
vigoureuse impulsion de son president, M. le professeur Fournier, elle a
deja fait beaucoup depuis cinq ans qu'elle est fondee.
Elle a etudie la syphilis dans l'armee, dans la marine, les colonies,
dans les populations ouvrieres; la syphilis des nourrices et des
nourrissons; la syphilis et le mariage, etc. Grace a elle, l'opinion
publique commence a s'interesser au redoutable probleme, on ose
envisager en face la syphilis, on ose prononcer son nom, et tout fait
esperer que l'action de la Societe de prophylaxie sera au moins aussi
utile que celle des ligues contre l'alcoolisme et la tuberculose.
Car, en realite, que peut-on contre l'alcoolisme? Rien tant qu'on ne
modifiera pas nos lois et nos moeurs. Que peut-on contre la tuberculose?
Presque rien, tant qu'on ne changera pas notre etat social, tant qu'il
y aura l'affreuse misere et la promiscuite. Tandis qu'on peut beaucoup
contre la syphilis, "maladie" evitable s'il en fut, "maladie"
essentiellement curable. Mais il faut la faire connaitre dans tous les
milieux, son danger provenant de l'ignorance. C'est surtout contre cette
ignorance que lutte la Societe francaise de prophylaxie sanitaire et
morale a laquelle devraient etre affilies tous les gens de bien, toutes
les personne soucieuses de l'avenir de la nation.]
L'heredite tuberculeuse est-elle aussi redoutable qu'on se plaisait a le
dire? Non. Voila, du moins, ce qu'affirment la science experimentale et
l'observation des jeunes animaux issus de generateurs tuberculeux. Mais,
dans la pratique, il serait sage de se conduire comme si la tuberculose
etait hereditaire: 1 deg. parce que les enfants de tuberculeux sont,
par cela meme qu'ils vivent dans un milieu contamine, exposes a
la contagion[3]; 2 deg. parce que l'enfant, s'il n'herite pas do la
tuberculose, herite incontestablement de la predisposition a devenir
tuberculeux. Il ne nait pas tuberculeux, mais il nait tuberculisable: de
sorte que, au point de vue scientifique, l'apprehension qu'avaient
nos peres au sujet de l'heredite de la tuberculose etait parfaitement
legitime.
[Note 3: Le souci de sou
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