FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   317   318   319   320   321   322   323   324   325   326   327   328   329   330   331   332   333   334   335   336   337   338   339   340   341  
342   343   344   345   346   347   348   349   350   351   352   353   354   355   356   357   358   359   360   361   362   363   364   365   366   >>   >|  
vait cette vive sensibilite, cette finesse de tact qui percoit et saisit l'ordre des sensations avant les sensations memes. Louis XIV comprit donc que le commis avait eu pour Fouquet trop d'ordre, c'est-a-dire que les fetes si splendides de Fontainebleau eussent pu etre plus splendides encore. Le roi sentit, en consequence, que quelqu'un pouvait reprocher quelque chose a ses divertissements; il eprouva un peu de depit de ce provincial qui, pare des plus sublimes habits de sa garde-robe, arrive a Paris, ou l'homme elegant le regarde trop ou trop peu. Cette partie de la conversation, si sobre, mais si fine de Fouquet, donna encore au roi plus d'estime pour le caractere de l'homme et la capacite du ministre. Fouquet prit conge a deux heures du matin, et le roi se mit au lit un peu inquiet, un peu confus de la lecon voilee qu'il venait de recevoir; et deux bons quarts d'heure furent employes par lui a se rememorer les broderies, les tapisseries, les menus des collations, les architectures des arcs de triomphe, les dispositions d'illuminations et d'artifices imagines par l'ordre du commis Colbert. Il resulta que le roi, repassant sur tout ce qui s'etait passe depuis huit jours, trouva quelques taches a ses fetes. Mais Fouquet, par sa politesse, par sa bonne grace et par sa generosite, venait d'entamer Colbert plus profondement que celui- ci, avec sa fourbe, sa mechancete, sa perseverante haine, n'avait jamais reussi a entamer Fouquet. Chapitre CXXII -- Fontainebleau a deux heures du matin Comme nous l'avons vu, de Saint-Aignan avait quitte la chambre du roi au moment ou le surintendant y faisait son entree. De Saint-Aignan etait charge d'une mission pressee; c'est dire que de Saint-Aignan allait faire tout son possible pour tirer bon parti de son temps. C'etait un homme rare que celui que nous avons introduit comme l'ami du roi; un de ces courtisans precieux dont la vigilance et la nettete d'intention faisaient des cette epoque ombrage a tout favori passe ou futur, et balancait par son exactitude la servilite de Dangeau. Aussi Dangeau n'etait-il pas le favori, c'etait le complaisant du roi. De Saint-Aignan s'orienta donc. Il pensa que les premiers renseignements qu'il avait a recevoir lui devaient venir de de Guiche. Il courut donc apres de Guiche. De Guiche, que nous avons vu disparaitre a l'aile du chateau et qui avait tout l'air de rentrer chez lui, de Guiche n'etait pas rentre.
PREV.   NEXT  
|<   317   318   319   320   321   322   323   324   325   326   327   328   329   330   331   332   333   334   335   336   337   338   339   340   341  
342   343   344   345   346   347   348   349   350   351   352   353   354   355   356   357   358   359   360   361   362   363   364   365   366   >>   >|  



Top keywords:
Fouquet
 

Guiche

 
Aignan
 

venait

 

recevoir

 

heures

 
commis
 

sensations

 
favori
 
Dangeau

entamer

 

splendides

 

Colbert

 

Fontainebleau

 

encore

 
entree
 

faisait

 

surintendant

 

allait

 

moment


mission

 

pressee

 
charge
 

sensibilite

 
saisit
 

jamais

 
perseverante
 

mechancete

 

fourbe

 
reussi

Chapitre
 

finesse

 

quitte

 

percoit

 

chambre

 

renseignements

 

devaient

 

premiers

 

complaisant

 

orienta


courut

 

rentrer

 

rentre

 
chateau
 
disparaitre
 

eussent

 

servilite

 

courtisans

 

precieux

 
profondement