FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111  
112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   >>   >|  
Ils sont partis, pleins de resolution, pleins d'enthousiasme. Ils revaient le succes, la gloire du combat, le salut de leur pays. On les enferme dans un marais ou ils sont emprisonnes plusieurs semaines. Jamais ils ne manoeuvrent, jamais ils n'apprennent le maniement des armes. Leurs souliers sont perces a jour, ils n'ont pas une couverture pour se preserver du froid. La nourriture est rare. En ont-ils meme tous les jours? Ils souffrent, ils s'ennuient, mais ils sont resignes et patients, quoiqu'ils se demandent, si c'est bien la ce qu'ils doivent faire pour sauver le pays. Les jours se passent au milieu de ces tortures physiques et morales, le decouragement, la lassitude arrivent. A force d'attendre, ils desesperent. Ils errent dans ce camp si triste sans avoir conscience de la vie; ils ne savent plus ce qu'ils font ni ce qu'ils vont faire, ils perdent confiance en leurs chefs, ils en arrivent a regarder d'un air melancolique ces malades qu'emportent les civieres! Ils sont heureux, ceux-la, ils vont mourir! Un beau jour, le tambour resonne, les bataillons se rassemblent, on va partir. Partir ou, grand Dieu! Aller a l'ennemi, resister a des troupes solides, aguerries, bien nourries, recevoir la mitraille et la pluie d'obus!--Mais ces fusils que nous portons sur nos epaules, nous ne savons pas les charger, nous n'avons jamais fait bruler une seule cartouche dans leurs canons! Nous sommes fatigues, malades, nous ne savons rien faire!--Qu'importe, il faut partir, il faut vaincre ou mourir. Ils reviennent vaincus. Ils ont fui sous le feu de l'ennemi. Qui donc oserait leur jeter la pierre? Nous sommes d'abord recus par le chef d'etat-major qui nous fait conduire dans une humble baraque en bois, ou nous arrivons en nous tenant en equilibre sur des planches qui forment un chemin a travers les lagunes du camp. Une construction primitive en planches, forme le quartier general de l'armee de Bretagne. Il y a dans la piece d'entree un assez grand nombre d'officiers qui attendent leur tour; on prend place a cote d'eux. Bientot, l'aide de camp me prie d'ecrire sur une feuille de papier le but de notre visite au general. Je redige quelques lignes que je soumets a l'approbation de mon frere, de mes collegues et que je fais passer a M. de Marivaux. Quelques secondes apres, le general me fait entrer dans son bureau. Je suis recu avec la plus grande affabilite. Le general me felicite sur mes ascensions anterieures dont il a connais
PREV.   NEXT  
|<   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111  
112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   >>   >|  



Top keywords:

general

 

arrivent

 
ennemi
 

sommes

 

savons

 

partir

 

planches

 

malades

 

mourir

 
jamais

pleins

 
entree
 
chemin
 
travers
 
lagunes
 

forment

 

tenant

 

equilibre

 

succes

 

quartier


revaient

 

Bretagne

 

primitive

 

construction

 

arrivons

 

humble

 

vaincus

 

reviennent

 
importe
 

combat


vaincre

 

oserait

 

gloire

 

conduire

 
nombre
 
baraque
 

pierre

 
secondes
 
Quelques
 

entrer


Marivaux
 
partis
 

collegues

 

passer

 

bureau

 

ascensions

 

anterieures

 

connais

 

felicite

 

grande