e fixe au filet par l'intermediaire d'un cercle de bois
pourvu de trente-deux petites olives de bois, appelees _gabillots_,
qui s'ajustent dans les boucles faconnees a la partie inferieure des
trente-deux cordes du filet. Huit autres gabillots permettent d'attacher
la nacelle au cercle par les cordes dont elle est munie. Le cercle
que nous venons de decrire est un des organes les plus essentiels de
l'aerostat, il est regulierement fixe au filet et sert de point d'attache
a l'ancre, qui est l'engin d'arret a la descente. Il repartit uniformement
les tractions, et donne a tout l'appareil une grande elasticite.
La nacelle est confectionnee en osier souple, flexible. C'est
incontestablement la meilleure substance a employer pour construire un
esquif propre a supporter des chocs, des trainages, sans se deteriorer
et sans blesser les touristes aeriens qui s'y sont confies. On tresse un
veritable panier d'osier avec les huit cordes d'attache, qui passent par
le plancher de la nacelle et en font, pour ainsi dire, partie integrante.
Deux banquettes permettent aux aeronautes de s'asseoir commodement.
Le ballon, tel que nous venons de le decrire, est pret a gravir l'espace
quand il est gonfle de gaz de l'eclairage. En effet, ce gaz a une densite
de 0gr.650, c'est-a-dire qu'un metre cube dans l'air aura une force
ascensionnelle de 730 grammes environ. Les ballons du siege ont 2,000
metres cubes, ils auront donc une force ascensionnelle de 1,460
kilogrammes. L'etoffe, le filet et la nacelle reunis ne pesent guere
plus de 500 kilogrammes; il nous reste 960 kilogrammes pour le poids des
voyageurs, du sable de lest et des organes d'arret.
Quand un ballon s'eleve, il tend bientot a se mettre en equilibre, il a
perdu une certaine quantite de gaz par l'appendice; il en perd constamment
de petites quantites, si, comme il arrive souvent, il n'est pas
parfaitement impermeable; en outre, il se refroidit, et le gaz, se
contractant, est encore prive d'une partie de sa force ascensionnelle.
Livre a lui-meme, le ballon, apres avoir atteint le sommet de sa course,
tendrait immediatement a redescendre et ne tarderait pas a revenir a
terre. Pour empecher cette descente, l'aeronaute allege sa nacelle; il
jette par-dessus bord un corps pesant qu'on appelle le _lest_, et qui se
compose de sable tamise. Ce sable forme un nuage floconneux qui ne tombe a
terre que lentement et sous forme de grains imperceptibles, incapables de
causer le moindre degat,
|