ar des oiseaux!
Aussitot que le tube etait recu a l'administration des telegraphes, M.
Mercadier procedait a l'ouverture en fendant le tube avec un canif. Les
pellicules etaient delicatement placees dans une petite cuvette remplie
d'eau, contenant quelques gouttes d'ammoniaque. Au sein de ce liquide, les
depeches se deroulaient; on les sechait, on les mettait entre deux verres.
Il ne restait plus qu'a les placer sur le porte-objet des microscopes
photo-electriques.
Quand les depeches etaient nombreuses, la lecture en etait assez lente;
mais la pellicule renfermait 144 pages ou petits carres, on pouvait la
diviser, et la lire en meme temps avec plusieurs microscopes.--Certaines
depeches chiffrees etaient separees et lues a part par le directeur. Les
autres etaient lues et copiees par des employes qui les envoyaient de
suite aux divers bureaux de Paris.
MM. Cornu et Mercadier perfectionnerent le procede de lecture des depeches
avec le microscope. La pellicule de collodion, intercalee entre deux
glaces, etait recue sur un porte-glace, auquel un mecanisme imprimait
un double mouvement horizontal et vertical. Chaque partie de la depeche
passait lentement au foyer du microscope. Sur l'ecran, les caracteres se
deroulaient suffisamment agrandis pour etre lus et copies.
L'installation, la mise en train durait environ 4 heures; il fallait en
outre quelques heures pour copier les depeches. MM. Cornu et Mercadier
tenterent de photographier directement les caracteres projetes sur l'ecran
par un procede rapide.--Les progres auraient marche ainsi a grands pas,
mais l'hiver, le froid ne tarderent pas a rendre de plus en plus rare
l'arrivee des pigeons.
On ignorait les causes de ces retards. L'administration se decida a
envoyer en province par ballon MM. Levy et d'Almeida, pour mettre en
oeuvre de nouveaux procedes photographiques. Mais la poste des pigeons
manquait par la base; les messagers n'arrivaient plus regulierement.--La
mauvaise saison de l'hiver leur faisait perdre leurs merveilleuses
facultes. Nous avons deja dit qu'il ne rentra a Paris que 2 pigeons dans
le courant de janvier!
Quoi qu'il en soit les Parisiens n'oublieront jamais les pigeons
voyageurs. Il est a souhaiter que l'art d'elever ces messagers ailes soit
cultive dans notre capitale. On devrait reunir les pigeons voyageurs dans
un colombier modele, favoriser les conditions de leur developpement,
organiser en un mot une ecole colombophile qui certainement
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