porter a Paris devront etre
affranchies au moyen de timbres-poste representant une taxe d'un franc
(dont 20 centimes pour l'administration et 80 centimes pour les frais et
risques de l'entreprise).
"Le poids maximum des lettres est fixe a 4 grammes.
"Les lettres de la France et de l'Algerie pour Paris, que le public voudra
confier au procede dont il s'agit, devront, en dehors des conditions de
poids et d'affranchissement indiquees ci-dessus, porter, en caracteres
tres-apparents, sur la suscription, a la suite de l'adresse du
destinataire, les mots:
_Paris, par Moulins (Allier)._
"Les expediteurs ayant ainsi prepare leurs lettres, n'auront qu'a les
jeter a la boite, comme toute lettre ordinaire."
* * * * *
LES BALLONS DE LA COMMUNE.
Le lecteur se rappelle sans doute que la Commune a voulu singer le service
des ballons-poste, si glorieux pendant le siege. Nous donnons le curieux
decret qu'ont signe les Cournet, les Delescluze et les Pyat au sujet d'une
organisation de ballons militaires. Il est a regretter que parmi les
aeronautes de Paris, il s'en soit trouve deux qui aient consenti a placer
leurs noms a cote de celui des odieux personnages de l'insurrection!
_Journal officiel de la Commune._
"20 avril 1871.
"La Commune de Paris,
"Considerant:
"Que des depenses importantes ont ete faites par l'ex-gouvernement dit de
la defense nationale, pour les services aerostatiques postaux;
"Que, par suite de la desertion de l'ex-gouvernement, dit de la defense
nationale, sur ce point des services publics, comme sur tous les autres,
une quantite de ballons construits, representant une depense de plusieurs
centaines de mille francs, payes des deniers de la nation, se
trouvent actuellement dissemines en plusieurs endroits et exposes aux
detournements;
"Qu'il importe d'urgence de reunir sous le controle de la Commune, en des
mains sures, d'inventorier et de preserver, ce materiel, auquel sont venus
s'adjoindre les ballons expedies en province pendant le siege de Paris;
"Considerant que l'ex-gouvernement, dit de la defense nationale, qui, en
fait gouverne toujours a Versailles, a supprime, dans une intention
facile a comprendre, tout echange de nouvelles, journaux, correspondances
privees, toutes communications intellectuelles entre Paris et les
departements, comptant ainsi se reserver impunement la trop facile
distribution des calomnies destinees a egarer l'opinion publique en
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