hique fut dirige vers la terre et permit de prendre, en
perspective, sur une carte, tout le terrain de Richmond a Manchester, a
l'ouest, et a Chikahoming, a l'est. La riviere qui arrose la capitale, les
cours d'eau, les chemins de fer, les chemins de traverse, les marais, bois
de pins, etc., furent traces; on y porta aussi la disposition des
troupes, batteries d'artillerie, infanterie et cavalerie. On en tira deux
exemplaires. On les divisa en 64 parties, comme un champ de bataille, avec
les signes conventionnels, A, Ae, etc. Le general Mac-Clellan eut un de
ces exemplaires, le conducteur de ballon eut l'autre.
"L'armee fut d'abord retenue dans le camp, par le mauvais temps, une
journee tout entiere; le 1er juin, l'aerostat s'eleva, vers midi, a une
hauteur de plus de mille pieds, au-dessus du champ de bataille, et se mit
en relation avec le quartier-general par un fil telegraphique. Pendant une
heure, les mouvements de l'ennemi furent signales avec exactitude. Une
demi-heure plus tard, la depeche porta: _Sortie de la maison Cadeys_.
Mac-Clellan put, en un instant, donner ordre d'avancer au general
Heinsselmann, et prescrivit au general Summer, qui etait deja au-dela de
Chikahoming, de marcher tout de suite sur la petite riviere. Les deux
divisions, reunies en deux heures de temps, faisaient face a l'ennemi, et
defendaient le champ de bataille. Partout ou les assieges hasarderent une
attaque, ils furent repousses avec des pertes considerables, et furent
attaques sur les points les plus faibles par des forces superieures.
Ils dirigerent contre le ballon un canon raye, d'une enorme portee. Les
projectiles firent explosion pres du ballon, et si pres que les aeronautes
jugerent prudent de s'eloigner. Le ballon fut descendu a terre, lance dans
une autre direction, et assez haut pour etre hors de portee des pieces
ennemies. Il fut mis de nouveau en communication avec la terre ferme, et
l'armee assiegeante eut avis que de fortes masses de troupes accouraient
sur le champ de bataille dans une autre direction. Des qu'elles furent
arrivees a la portee du canon des federaux, elles se virent prevenues avec
une rapidite qui dut leur paraitre inconcevable. Il semblait que le Dieu
des batailles les eut completement abandonnees en ce jour. Elles se
voyaient conduites en avant pour servir de but au canon des Yankees.
Elles ne pouvaient suivre aucune direction, sans rencontrer un mur de
baionnettes impenetrables. Toutes les tentatives de
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