allons captifs crees par M. Giffard; c'est en meme temps
un aeronaute distingue. Quant a M. Camille d'Artois, ses ascensions
publiques, a l'Hippodrome et a bord du _Geant_, lui ont acquis un juste
renom dans l'art de la navigation aerienne. M. Nadar s'etait d'abord
charge des operations aerostatiques de la gare du Nord, mais il se retira
bientot.
Voici quelles etaient les conditions des traites acceptes entre ces
messieurs et l'administration des postes: "Les ballons devaient etre de la
capacite de 2,000 metres cubes, en percaline de premiere qualite, vernie
a l'huile de lin, munis d'un filet en corde de chanvre goudronne, d'une
nacelle pouvant recevoir quatre personnes et de tous les apparaux
necessaires: soupape, ancres, sacs de lest, etc.
"Les ballons devaient supporter l'experience suivante: Remplis de gaz,
ils devaient demeurer pendant dix heures suspendus, et, apres ce temps
d'epreuve, soulever encore un poids net de 500 kilogrammes.
"Les dates de livraison etaient echelonnees a epoques fixes: 50 francs
d'amende etaient infliges aux constructeurs pour chaque jour de retard. Le
prix d'un ballon remplissant ces conditions etait de 4,000 francs, dont
300 francs pour l'aeronaute, que procurait le constructeur. Le gaz etait a
part. C'est ce prix qui a ete primitivement paye par la direction generale
des postes, au comptant, aussitot l'ascension effectuee, le ballon hors de
vue. Il a ete reduit posterieurement a 3,500 francs, plus 500 francs dont
300 francs pour le gaz et 200 francs pour l'aeronaute. A ces frais il faut
ajouter des sommes pour valeur d'accessoires, dont le a montant a varie
de 300 a 600 francs par ascension, Le _Davy_, ne cubant que 1,200 metres
cubes, n'a coute que 3,800 francs[9]."
[Note 9: Extrait du _Journal officiel_, n deg. du 2 mars 1871.]
La construction des ballons, une fois mise en train, s'executa avec une
grande rapidite.
Nous croyons devoir donner ici quelques details techniques sur la
fabrication des aerostats si peu connus generalement dans la masse du
public.
L'etoffe qui convient le mieux pour la construction d'un aerostat est sans
contredit la soie; mais la soie est d'un prix tres-eleve; on la remplace
souvent par un tissu de toile ou de coton qui, une fois verni, est
suffisamment impermeable pour contenir sans deperdition les masses de gaz
d'eclairage ou d'hydrogene qui doivent l'emplir. C'est ce qui a ete fait,
comme on l'a vu, pour les nouveaux ballons du siege.
La
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