araonique, a Kom-Ombo, dans la ville romaine, a
Medinet-Habou, dans la ville copte, les maisons de ce genre ont rarement
plus de 4 ou 5 metres de facade; elles se composent d'un rez-de-chaussee
que surmontent parfois quelques chambres d'habitation. Les gens aises,
marchands, employes secondaires, chefs d'ateliers, etaient loges plus au
large. Leurs maisons etaient souvent separees de la rue par une cour
etroite: un grand couloir s'ouvrait au fond, le long duquel les chambres
etaient rangees (Fig.3). Plus souvent, la cour etait garnie de chambres
sur trois cotes (Fig.4); plus souvent encore la maison presentait sa
facade a la rue. C'etait alors un haut mur peint ou blanchi a la chaux,
surmonte d'une corniche, et sans ouverture que la porte, ou perce
irregulierement de quelques fenetres (Fig.5). La porte etait souvent de
pierre, meme dans les maisons sans pretentions. Les jambages sont en
saillie legere sur la paroi, et le linteau est supporte d'une gorge
peinte ou sculptee. L'entree franchie, on passait successivement dans
deux petites pieces sombres, dont la derniere prend jour sur la cour
centrale (Fig.6). Le rez-de-chaussee servait ordinairement d'etable
pour les baudets ou pour les bestiaux, de magasins pour le ble et pour
les provisions, de cellier et de cuisine. Partout ou les etages
superieurs subsistent encore, ils reproduisent presque sans
modifications la distribution du rez-de-chaussee. On y arrivait par un
escalier exterieur, etroit et raide, coupe a des intervalles tres
rapproches par de petits paliers carres. Les pieces etaient oblongues et
ne recevaient de lumiere et d'air que par la porte: lorsqu'on se
decidait a percer des fenetres sur la rue, c'etaient des soupiraux
places presque a la hauteur du plafond, sans regularite ni symetrie,
Garnis d'une sorte de grille en bois a barreaux espaces, et fermes par
un volet plein. Les planchers etaient briquetes ou dalles, plus souvent
formes d'une couche de terre battue. Les murs etaient blanchis a la
chaux, quelquefois peints de couleurs vives. Le toit etait plat et fait
probablement comme aujourd'hui de branches de palmiers serrees l'une
contre l'autre, et couvertes d'un enduit de terre assez epais pour
resister a la pluie. Parfois il n'etait surmonte que d'un ou deux de ces
ventilateurs en bois qu'on rencontre encore si frequemment en Egypte;
d'ordinaire, on y elevait une ou deux pieces isolees, servant de
buanderie ou de dortoir pour les esclaves ou les gardiens
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