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e avait a souffrir de sa durete et de sa negligence. Christine n'en parlait jamais, parce que Mina l'avait menacee des plus terribles punitions si elle s'avisait de se plaindre a ses cousins ou a quelque autre. Paolo aimait et protegeait Christine; il aimait aussi Francois, auquel il donnait des lecons de musique et d'italien, ce qui lui faisait gagner cinquante francs par Mois, somme considerable dans sa position, et suffisante pour le faire vivre. Il avait aussi quelques malades qui l'appelaient, le sachant medecin et peu exigeant pour le payement de ses visites. D'ailleurs, il passait des semaines entieres chez M. de Nance. Ces deux annees se passerent donc heureusement pour tous nos amis. On avait tous les mois a peu pres des nouvelles de M. et Mme des Ormes; ils annoncerent enfin leur retour pour le mois de juillet, et cette fois ils furent exacts. L'entrevue avec Christine ne fut pas attendrissante; son pere et sa mere l'embrasserent sans emotion, la trouverent tres grande et embellie: elle avait huit ans, avec la raison et l'intelligence d'un enfant de dix pour le moins. Son instruction ne recevait pas le meme developpement; Mina ne lui apprenait rien, pas meme a coudre; Christine avait appris a lire presque seule, aidee de Gabrielle et de Francois, mais elle n'avait de livres que ceux que lui pretait Gabrielle; Francois ignorait son denument, sans quoi il lui eut donne toute sa bibliotheque. Le lendemain du retour de M. et Mme des Ormes, ils recurent un mot de Mme de Cemiane, qui leur demandait de venir passer la journee suivante avec eux et d'amener Christine. "Il faut, disait-elle, que je vous presente un nouveau voisin de campagne, M. de Nance, qui est charmant; et un demi-medecin italien, fort original, qui vous amusera; il me fait savoir, par un billet attache au collier de mon chien de garde, qu'il viendra chez moi demain. Amenez-nous Christine; Gabrielle vous le demande instamment." MADAME DES ORMES --Je suis bien aise que votre soeur fasse quelques nouvelles connaissances dans le voisinage; nous en profiterons et nous les engagerons a diner pour la semaine prochaine. M. DES ORMES --Comme vous voudrez, ma chere; mais il me semble qu'il vaudrait mieux attendre qu'ils nous eussent fait une visite. MADAME DES ORMES --Pourquoi attendre? Si l'un est charmant et l'autre original, comme dit notre soeur, je veux les avoir chez moi; ils nous amuseront. M. des Ormes garda le silence, comme d'h
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