FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79  
80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   >>   >|  
bras et l'embrassa comme il avait embrasse Francois. Ensuite il chercha Mme de Sibran, qui etait profondement accablee et qui, assise au pied d'un arbre, pleurait la tete dans ses mains. --Eh bien! mes enfants? dit-elle avec inquietude. M. DE NANCE --Je crois qu'ils sont avec M. de Sibran, Madame; ils ne tarderont pas a venir vous rassurer. MADAME DE SIBRAN --Dieu soit loue! ils sont en surete! Les avez-vous vus? Ou etaient-ils? M.DE NANCE --Je ne saurais vous dire. Madame, Nous etions tous trop occupes pour avoir des details. Mais, comme le disait le domestique que j'ai questionne, il est clair qu'ils ne pouvaient courir aucun danger, quand meme ils se seraient trouves dans le foyer de l'incendie; au rez-de-chaussee, a six pieds de terre, il ne pouvait rien leur arriver. MADAME DE SIBRAN --Vous avez raison, mais un incendie est toujours si terrible; Dieu vous benisse, mon cher Monsieur, pour les nouvelles rassurantes que vous etes venu me donner, et que mon mari... Un grand cri, cri de detresse et de terreur, interrompit sa phrase inachevee, A une mansarde du chateau, eclairee par les flammes, apparurent deux tetes livides, epouvantees, criant au secours; c'etaient Maurice et Adolphe, MM. de Sibran, des Ormes et les domestiques etaient en bas; leur cri d'epouvante avait repondu au cri de detresse des enfants. M. de Sibran se laissa tomber par terre; M, des Ormes, les mains jointes, la bouche ouverte, repetait: "Mon Dieu! mon Dieu!" mais ne bougeait pas. Les domestiques criaient et couraient. Mme de Sibran se releva et se precipita pour secourir ses fils, mais Dieu lui epargna la douleur de voir ses efforts inutiles, en la frappant d'un profond evanouissement. "Pauvre femme! dit M. de Nance la regardant avec pitie; elle est mieux ainsi que si elle avait sa connaissance. Francois, ne bouge pas d'ici, je te le defends; je vais tacher de sauver ces infortunes." --Papa, papa, ne vous exposez point! s'ecria Francois les mains jointes. --Sois tranquille, je penserai a toi, cher enfant, et Dieu veillera sur nous. Et il s'elanca vers le chateau. "Des matelas, vite des matelas!" cria-t-il aux domestiques epouvantes. A force de les exhorter, de les pousser, de repeter ses ordres, il parvint a faire apporter cinq ou six matelas, qu'il fit placer sous la mansarde ou etaient encore Maurice et Adolphe, enveloppes de flammes et de fumee. M. DE NANCE. --Jetez-vous par la fenetre, il y a des
PREV.   NEXT  
|<   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79  
80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   >>   >|  



Top keywords:
Sibran
 

etaient

 

matelas

 
domestiques
 

Francois

 

detresse

 
mansarde
 

incendie

 

enfants

 
SIBRAN

jointes

 

flammes

 

Madame

 
chateau
 
Maurice
 

MADAME

 

Adolphe

 

evanouissement

 
tomber
 

profond


Pauvre

 

laissa

 

regardant

 

epouvante

 

repondu

 

couraient

 

releva

 

precipita

 

criaient

 

repetait


bougeait

 

secourir

 
efforts
 

inutiles

 

bouche

 
douleur
 

epargna

 

ouverte

 

frappant

 

fenetre


epouvantes

 

elanca

 
encore
 

exhorter

 

apporter

 
parvint
 

ordres

 
placer
 
pousser
 
repeter