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tes visites au chateau. --Je n'en suis pas fachee, dit Christine en souriant, quand elle me voit, c'est toujours pour me gronder; je resterai avec Francois toujours bon, toujours aimable. M. de Nance alla voir M. et Mme des Ormes; il leur representa qu'il etait oblige de mener son fils dans le Midi pour sa sante et pour d'autres motifs; qu'il etait impossible qu'il emmenat Christine avec lui, et que, malgre le vif chagrin que leur causerait a tous cette separation, il la jugeait absolument necessaire. MADAME DES ORMES --Je ne peux pas la reprendre, Monsieur de Nance; que ferais-je d'une grande fille comme Christine? Je ne saurais pas m'en occuper, la diriger; elle courrait risque d'etre fort mal elevee. M. DE NANCE --Ce ne serait pas impossible, Madame, si vous ne vous en occupez pas; mais il faut que vous preniez un parti quelconque, car enfin Christine a seize ans et elle est votre fille. MADAME DES ORMES --Elle est bien plus a vous qu'a nous. Christine n'a jamais eu de coeur, et c'est ce qui m'en a detachee, D'abord et avant tout, je ne veux pas d'elle chez moi: ma maison n'est pas montee pour cela, et mon genre de vie ne lui conviendra pas. M. DE NANCE --Alors, Madame, me permettrez-vous un conseil dans votre interet a tous? MADAME DES ORMES --Oui, oui, donnez vite. M. DE NANCE --Mettez-la au couvent pour deux ou trois ans. MADAME DES ORMES --Parfait! admirable! Mais pas a Paris! Je ne veux absolument pas l'avoir a Paris. M. DE NANCE --Le couvent des dames Sainte-Clotilde, qui est a Argentan, est excellent, Madame. MADAME DES ORMES --Tres bien. C'est arrange; n'est-ce pas, Monsieur des Ormes? Vous donnez, comme moi, pleins pouvoirs a M. de Nance? M. des Ormes, plus que jamais sous le joug de sa femme, consentit a tout ce qu'elle voulut, et M. de Nance rentra chez lui le coeur plein de tristesse, pour annoncer a ses enfants la fatale nouvelle de leur separation. Au retour de sa visite, M. de Nance fit venir Francois et Christine. --Qu'avez-vous, mon pere? dit Christine en entrant; vous etes pale et vous semblez triste et agite. --Je le suis en effet, mes enfants, car j'ai une facheuse nouvelle a vous annoncer. M. de Nance se tut, passa sa main sur son front, et, voyant la frayeur qu'exprimait la physionomie de Francois et de Christine, il les prit dans ses bras, les embrassa, et, les regardant avec tristesse: --Mes enfants, mes pauvres enfants, notre bo
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