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des cris de zoie: "Vive Paolo!" Christine ne put s'empecher de sourire. CHRISTINE --Je crierai: Vive Paolo! quand vous aurez obtenu de ma mere la permission pour moi de revenir pres de mon pere et de Francois. PAOLO --Eh! eh! ze ne dis pas non! ze ne dis pas non! Cet espoir et l'air d'assurance de Paolo tranquilliserent un peu Christine, mais ce ne fut pas pour longtemps; les preparatifs de depart qui se taisaient autour d'elle, et auxquels elle eut le courage de prendre part, la replongeaient sans cesse dans des acces de desespoir. A mesure qu'approchait l'heure de la separation, ce pere et ses enfants, si tendrement unis, semblaient redoubler encore d'affection et de devouement. Le jour du depart de Christine, les adieux furent dechirants. M. de Nance voulut la mener lui-meme au couvent, mais Francois restait au chateau avec Paolo. M. de Nance fut oblige d'arracher la malheureuse Christine d'aupres de Francois pour la porter dans la voiture. M. de Nance soutint sa fille presque inanimee. La tete appuyee sur l'epaule de son pere, Christine sanglota longtemps. La desolation de M. de Nance lui fit retrouver le courage qu'elle avait momentanement perdu, et quand ils arriverent au couvent, Christine parlait avec assez de calme de leur correspondance et de l'avenir auquel elle ne voulait pas renoncer, quelque eloigne qu'il lui apparut. La superieure etait une femme distinguee et excellente. Mise au courant de la position de Christine par M. de Nance, qui lui avait raconte ce que nous savons et meme ce que nous ne savons pas, elle recut Christine avec une tendresse toute maternelle, et quand il fallut dire un dernier adieu a son pere cheri, Christine tomba defaillante dans les bras de la superieure. Quand M. de Nance fut de retour, il trouva Francois et Paolo pales et silencieux; Francois se jeta dans les bras de son pere, qui le tint longtemps embrasse. M. DE NANCE --Partons, partons vite, mon cher enfant. Ce chateau sans Christine m'est odieux. FRANCOIS --Oh oui! mon pere! Il me fait l'effet d'un tombeau! le tombeau de notre bonheur a tous. Les chevaux etaient mis, les malles etaient chargees. Les domestiques etaient d'une tristesse mortelle; personne ne put prononcer une parole. M. de Nance, Francois et Paolo leur serrerent la main a tous. Paolo, en montant en voiture, s'ecria: --Dans deux ans, mes amis! Dans deux ans ze vous ramenerai vos bons maitres, et vous serez tous bien zoyeux!
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