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son visage est tres altere. Le depart de ses parents l'a beaucoup afflige. FRANCOIS --Pauvre Maurice! et moi qui ne l'aimais pas! CHRISTINE --Et moi donc? Mais nous allons le soigner comme si nous l'aimions tendrement; n'est-ce pas, Francois? FRANCOIS --Oh oui! Et je l'aime reellement a present; il me fait trop pitie. CHRISTINE --Je suis comme toi, et je crois que je l'aime. Quand le medecin arriva, il traita legerement le vomissement de sang de Maurice; il l'attribua a sa chute, et pensa que ce serait un bien pour le fond de la sante; il engagea Maurice a se lever, a manger, a sortir, a faire, enfin, ce que lui permettraient ses forces. M. de Nance lui demanda pourtant d'ecrire a M. et a Mme de Sibran pour les avertir de l'accident arrive a leur fils. Lui-meme leur en raconta tous les details en ajoutant l'opinion du medecin, et promit de les avertir de la moindre aggravation dans l'etat de Maurice. Cette consultation rassura tout le monde, excepte Maurice lui-meme, qui persista a vouloir hater sa premiere communion. M. de Nance, n'y voyant que de l'avantage, et ayant recu de M. et Mme de Sibran l'autorisation de ceder a ce qu'ils croyaient etre une fantaisie de malade, fit venir tous les jours un pretre pieux et distingue, pour donner a Maurice l'instruction religieuse qui lui manquait. M. de Nance lui-meme, developpa, par son exemple et par ses paroles, la foi et la piete de Maurice; Francois lui racontait les pieuses impressions de sa premiere communion, et, un mois apres son entree chez M. de Nance, Maurice faisait aussi sa premiere communion avec les sentiments les plus chretiens et les plus resignes. La faiblesse avait insensiblement augmente, au point qu'il se soutenait difficilement sur ses jambes. Mais le medecin n'en concevait aucune inquietude et attendait une guerison complete au retour du printemps. Peu de jours apres sa premiere communion, il fut pris d'un nouveau vomissement de sang. M. de Nance s'empressa d'ecrire a M. et Mme de Sibran, en ne dissimulant pas sa vive inquietude. Le vomissement de sang ne put etre completement arrete, et plusieurs fois dans la matinee il reprit avec violence. La faiblesse de Maurice augmentait d'heure en heure, Dans l'apres-midi, il demanda Francois et Christine. --Francois, bon et genereux Francois, dit-il, je ne veux pas mourir sans te demander une derniere fois pardon de ma mechancete passee. Ne pleure pas, Francois; ecoute-moi, car je me
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