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! je ne demande pas mieux que de vivre encore. Mais j'enrage de ne pas savoir ou je suis, et pourquoi ce plancher s'en va de tous cotes en pente vers le centre. --Peut-etre s'est-il affaisse par son propre poids Attendons, monsieur. Qu'avons-nous a redouter au bout du compte? De mourir par la faim. Je conviens que c'est un supplice assez hideux. Mais nous pourrons y echapper quand il nous sera bien demontre que nous devons mourir. --Y echapper! Et comment? --En nous tuant, dit simplement le chevalier. --J'entends bien. Mais comment? Nous n'avons ni dague, ni epee. --Nous avons mieux. --Et quoi? --Nos eperons. Les miens n'ont pas de molette et constituent au pis aller des poignards assez presentables. --Par Pilate, tu es en veine de bonnes idees, chevalier! Tel fut l'entretien heroique de ces deux hommes places dans la situation la plus effroyable. Seance tenante, le chevalier defit ses eperons qui, selon un usage encore tres repandu, consistaient simplement en une tige d'acier assez longue et aigue. Il en donna un au vieux routier et garda l'autre pour lui... Chacun d'eux affermit cette arme extraordinaire dans sa main droite en nouant autour du poignet les courroies d'eperon. A partir de ce moment, ils ne se dirent plus rien. Accotes a la muraille de fer, l'oreille tendue, ils attendirent, cherchant a voir et ne voyant que tenebres, cherchant a entendre et n'entendant que silence. Quel espace de temps s'ecoula ainsi? Soudain, le vieux Pardaillan murmura: --As-tu entendu?... --Oui... Ne bougeons pas... Taisons-nous... Un leger bruit, comme le bruit du declic d'une machine qui va se mettre en mouvement, venait de frapper leurs oreilles. Ce bruit de declic venait du plafond. A ce moment meme, une lumiere pale envahit la cage de fer... puis cette lumiere se renforca comme si une deuxieme lampe mysterieuse eut ete allumee... puis elle se renforca deux fois encore, en sorte que la clarte etait maintenant suffisante pour montrer tous les details de l'epouvantable lieu. D'abord, les deux Pardaillan ne virent qu'eux-memes. Ils se virent hagards, herisses, avec des visages terribles: --On va nous attaquer, gronda le vieux. --Oui, tenons-nous bien. --Ce n'est pas par la faim qu'on veut nous tuer... C'est donc la bataille!... --La bataille! La vie!... Cependant, l'attaque ne se produisait pas. D'un rapide regard, ils inspecterent alors le caveau. Et cet etonnement que n
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