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teresse a ton sort. D'autre part, dans ton role d'interprete avec les monteurs, dans les traductions que je t'ai fait faire, enfin dans nos entretiens j'ai rencontre en toi une intelligence qui m'a plu. Depuis que la maladie m'a rendu aveugle, j'ai besoin de quelqu'un qui voie pour moi, et qui sache regarder ce que je lui indique aussi bien que m'expliquer ce qui le frappe. J'avais espere trouver cela dans Guillaume, qui lui est aussi intelligent, mais par malheur la boisson l'a si bien aboli qu'il n'est plus bon qu'a faire un cocher, et encore a condition d'etre indulgent. Veux-tu remplir aupres de moi la place que Guillaume n'a pas su prendre? Pour commencer tu auras quatre-vingt-dix francs par mois, et des gratifications si, comme je l'espere, je suis content de toi." Suffoquee par la joie, Perrine resta sans repondre. "Tu ne dis rien? -- Je cherche des mots pour vous remercier, mais je suis emue, si troublee que je n'en trouve pas; ne croyez pas..." Il l'interrompit: "Je crois que tu es emue en effet, ta voix me le dit, et j'en suis bien aise, c'est une promesse que tu feras ce que tu pourras pour me satisfaire. Maintenant autre chose: as-tu ecrit a tes parents? -- Non, monsieur; je n'ai pas pu, je n'ai pas de papier... -- Bon, bon; tu vas pouvoir le faire, et tu trouveras dans le bureau de M. Bendit, que tu occuperas en attendant sa guerison, tout ce qui te sera necessaire. En ecrivant, tu devras dire a tes parents la position que tu occupes dans ma maison; s'ils ont mieux a t'offrir, ils te feront venir; sinon, ils te laisseront ici. -- Certainement, je resterai ici. --Je le pense, et je crois que c'est le meilleur pour toi maintenant. Comme tu vas vivre dans les bureaux ou tu seras en relation avec les employes, a qui tu porteras mes ordres, comme d'autre part tu sortiras avec moi, tu ne peux pas garder tes vetements d'ouvriere, qui, m'a dit Benoist, sont fatigues.... -- Des guenilles; mais je vous assure, monsieur, que ce n'est ni par paresse, ni par incurie, helas! -- Ne te defends pas. Mais enfin comme cela doit changer, tu vas aller a la caisse ou l'on te remettra une fiche pour que tu prennes, chez Mme Lachaise, ce qu'il te faut en vetements, linge de corps, chapeau, chaussures." Perrine ecoutait comme si au lieu d'un vieillard aveugle a la figure grave, c'etait une belle fee qui parlait, la baguette au- dessus d'elle. M. Vulfran la rappela a la realite: "Tu es libre de c
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