mes, n'ont pas cesse d'etre les
plus meprisables.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Paris, le 20 brumaire an 8 (11 novembre 1799).
_A l'armee._
Le general Lefebvre conserve le commandement de la dix-septieme division
militaire.
Les troupes rentreront dans leurs quartiers respectifs; le service se
fera comme a l'ordinaire.
Le general Bonaparte est tres-satisfait de la conduite des troupes de
ligne, des invalides, des gardes nationales sedentaires, qui, dans la
journee d'hier, si heureuse pour la republique, se sont montres les
vrais amis du peuple; il temoigne sa satisfaction particuliere aux
braves grenadiers pres la representation nationale, qui se sont couverts
de gloire en sauvant la vie a leur general pret a tomber sous les coups
de representans armes de poignards.
BONAPARTE.
Paris, le 21 brumaire an 8 (12 novembre 1799).
_Au peuple francais._
La constitution de l'an III perissait; elle n'avait su, ni garantir
vos droits, ni se garantir elle-meme. Des atteintes multipliees lui
ravissaient sans retour le respect du peuple; des factions haineuses et
cupides se partageaient la republique. La France approchait enfin du
dernier terme d'une desorganisation generale.
Les patriotes se sont entendus. Tout ce qui pouvait vous nuire a ete
ecarte; tout ce qui pouvait vous servir, tout ce qui etait reste pur
dans la representation nationale s'est reuni sous les bannieres de la
liberte.
Francais, la republique, raffermie et replacee dans l'Europe au rang
qu'elle n'aurait jamais du perdre, verra se realiser toutes les
esperances des citoyens, et accomplira ses glorieuses destinees.
Pretez avec nous le serment que nous faisons _d'etre fideles a la
republique, une et indivisible, fondee sur l'egalite, la liberte et le
systeme representatif_.
Par les consuls de la republique.
ROGER-DUCOS, BONAPARTE, SYEYES.
Paris, le 21 brumaire an 8 (12 novembre 1799).
_Au citoyen Quinette._
Les consuls de la republique, citoyen, viennent de nommer le citoyen
Laplace au ministere de l'interieur. Vous voudrez bien, en consequence,
lui faire la remise du portefeuille. Il a ordre de se rendre de suite, a
cet effet, a la maison de votre ministere.
Les consuls de la republique, connaissant les services que vous avez
constamment rendus, et se souvenant que votre devouement, dans une
circonstance difficile, vous a valu d'honorables souffrances, saisiront
toutes les occasions de faire quelque ch
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