mande au capitaine Baudin et aux chefs
militaires et d'administration de la marine, d'avoir pour A-Sam les
egards qu'il merite par sa qualite d'etranger, et par la bonne conduite
qu'il a tenue pendant son sejour sur le territoire de la republique.
_Le premier consul_, BONAPARTE.
Paris, le 24 vendemiaire an 9 (16 octobre 1800).
_Reponse du premier consul a une deputation du tribunat._
Je remercie le tribunal de cette marque d'affection. Je n'ai point
reellement couru de danger[17]. Ces sept ou huit malheureux, pour avoir
la volonte, n'avaient pas le pouvoir de commettre les crimes qu'ils
meditaient. Independamment de l'assistance de tous les citoyens qui
etaient au spectacle, j'avais avec moi un piquet de cette brave garde,
la terreur des mechans. Les miserables n'auraient pu supporter ses
regards. La police avait pris des mesures plus efficaces encore.
J'entre dans tous ces details parce qu'il est peut-etre necessaire que
la France sache que son premier magistrat n'est expose dans aucune
circonstance. Tant qu'il sera investi de la confiance de la nation, il
saura remplir la tache qui lui a ete imposee.
Si jamais il etait dans sa destinee de perdre cette confiance, il ne
mettrait plus de prix a une vie qui n'inspirerait plus d'interet aux
Francais.
BONAPARTE.
[Footnote 17: Il s'agit de la tentative d'assassinat effectuee sur la
personne de Bonaparte dans la soiree du 17 vendemiaire, a l'Opera, par
Arens, Cernechi et autres conjures.]
Paris, le 25 vendemiaire an 9 (17 octobre 1800).
_Reponse du premier consul a une deputation du departement de la
Seine[18]._
Le gouvernement merite l'affection du peuple de Paris. Il est vrai de
dire que votre cite est responsable a la France entiere de la surete du
premier magistrat de la republique..... Je dois declarer que dans
aucun temps, cette immense commune n'a montre plus d'attachement a son
gouvernement; jamais il n'y eut besoin de moins de troupes de ligne,
meme pour y maintenir la police.
Ma confiance particuliere dans toutes les classes du peuple de la
capitale, n'a point de bornes; si j'etais absent, que j'eprouvasse
le besoin d'un asile, c'est au milieu de Paris que je viendrais le
chercher.
Je me suis fait remettre sous les yeux tout ce que l'on a pu trouver sur
les evenemens les plus desastreux qui ont eu lieu dans la ville de Paris
dans ces dix dernieres annees: je dois declarer, pour la decharge du
peuple de Paris, aux yeux des na
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