e l'etranger qui,
jaloux de notre gloire et ne pouvant nous vaincre, aurait saisi toutes
les occasions pour nous diviser.
Le corps legislatif est appele, a sa premiere session, aux discussions
les plus cheres a l'interet public; et le gouvernement attend, pour le
convoquer, le moment ou tous les travaux des Codes que le conseil-d'etat
et le tribunat discutent, seront plus avances.
Dans cet intervalle, le peuple organisera les differens colleges; et
les membres du corps legislatif qui se trouvent dans leur departement
concourront par leurs conseils a eclairer les assemblees dont ils font
partie, sur leur choix. Le gouvernement accueille avec satisfaction les
sentimens que vous venez de lui exprimer.
Au tribunat.
La stabilite de nos institutions assure les destins de la republique. La
consideration des corps depend toujours des services qu'ils rendent a la
patrie. Le tribunat appele a discuter les projets de loi proposes par
le conseil-d'etat constitue, avec lui, une des parties les plus
essentielles a l'organisation legislative. Egal en nombre, divise comme
lui en sections, il continuera de porter dans les discussions cet
esprit de sagesse, ce zele, ces talens dont il a donne, dont il donne
aujourd'hui un si bel exemple dans l'examen du Code civil.
Le gouvernement est vivement touche des sentimens que vous venez
d'exprimer.
Il y repondra toujours par son devouement a la patrie.
Au tribunal de cassation.
Le gouvernement a dans la conduite du tribunal de cassation le gage le
plus sur des sentimens que vous venez de lui Exprimer.
Ce tribunal est lui-meme une des plus heureuses institutions qui
assurent la stabilite de la republique.
Le premier appui des etats, c'est la fidele execution des lois. Places
par vos lumieres et par vos fonctions a la tete des tribunaux, c'est a
vous qu'il appartient d'y maintenir les principes qui vous dirigent, et
les vertus dont vous donnez l'exemple.
BONAPARTE.
Paris, le 20 fructidor an 10 (7 septembre 1803).
Reponse du premier consul a une deputation de la ville de Marseille
[47].
Je suis sensible au temoignage des sentimens de la ville de Marseille,
et je vois avec plaisir sa deputation. Le gouvernement a sans cesse
les yeux ouverts sur cette grande cite, et prend un vif interet a
sa splendeur. Par le traite de paix qui vient d'etre conclu avec le
grand-seigneur, la republique a obtenu la libre navigation de la mer
Noire. Les relations commerciales de l
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