la
volonte nationale. Toute l'Europe renouvellera avec vous ses relations;
la France ne sera arretee par aucun calcul d'interet particulier;
elle fera tous les sacrifices qui pourront assurer davantage votre
constitution, l'egalite et la liberte de vos concitoyens; elle
continuera par-la a montrer pour vous ses sentimens affectueux et
paternels qui, depuis tant de siecles, forment les liens de ces deux
parties independantes d'un meme peuple.
BONAPARTE.
Lyon, 6 pluviose an 10 (26 janvier 1802).
_Discours prononce par le premier consul au sein de la consulte ou
assemblee italienne convoquee par lui a Lyon._[34].
La republique cisalpine, reconnue depuis Campo-Formio, a deja eprouve
bien des vicissitudes.
Les premiers efforts que l'on a faits pour la constituer ont mal reussi.
Envahie depuis par des armees ennemies, son existence ne paraissait plus
probable, lorsque le peuple francais, pour la deuxieme fois, chassa, par
la force de ses armes, vos ennemis de votre territoire.
Depuis ce temps on a tout tente pour vous demembrer: mais la protection
de la France l'emporte, et vous avez ete reconnus a Luneville.
Accrus d'un cinquieme, vous existez plus puissans, plus consolides, avec
plus d'esperance!!
Composes de six nations differentes, voas allez etre reunis sous le
regime d'une constitution plus adaptee que toute autre a vos moeurs et a
vos circonstances.
Je vous ai reunis a Lyon autour de moi comme les principaux citoyens
de la Cisalpine. Vous m'avez donne les renseignemens necessaires pour
remplir la tache auguste que m'imposait mon devoir, comme premier
magistrat du peuple francais et comme l'homme qui a le plus contribue a
votre creation.
Les choix que j'ai faits pour remplir vos premieres magistratures l'ont
ete independamment de tout esprit de parti, de tout esprit de localite.
Celle de president, je n'ai trouve personne parmi vous qui eut encore
assez de droits sur l'opinion publique, qui fut assez independant de
l'esprit de localite, et qui eut enfin rendu d'assez grands services a
son pays, pour la lui confier.
Le proces-verbal que vous m'avez fait remettre, par votre comite du
30, ou sont analysees avec autant de precision que de verite les
circonstances exterieures et interieures dans lesquelles se trouve votre
patrie, m'a vivement penetre.
J'adhere a votre voeu: je conserverai encore pendant le temps que ces
circonstances le voudront, la grande pensee de vos affaires.
Au
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