milieu des meditations continuelles qu'exige le poste ou je me
trouve, tout ce qui vous sera relatif et pourra consolider votre
existence et votre prosperite, ne sera point etranger aux affections les
plus chere de mon ame.
Vous n'avez que des lois particulieres; il vous faut desormais des lois
generales.
Votre peuple n'a que des habitudes locales, il faut qu'il prenne des
habitudes nationales.
Enfin vous n'avez point d'armee; les puissances qui pourraient devenir
vos ennemies en ont de fortes; mais vous avez ce qui peut les produire,
une population nombreuse, des campagnes fertiles et l'exemple qu'a
donne dans toutes les circonstances essentielles le premier peuple de
l'Europe.
BONAPARTE.
[Footnote 34: Bonaparte voulant donner a la republique cisalpine, fondee
par lui en 1796, une derniere organisation, avait convoque a Lyon les
membres les plus influent de cette republique. Une constitution avait
ete creee, et Bonaparte nomme president de la republique regeneree. M.
de Melzi, l'un des Italiens les plus distingues, fut choisi par loi pour
vice-president.]
Lyon, le 7 pluviose an 10 (27 janvier 1802).
_Aux maires de Lyon._
Citoyens Parent-Munet, Rousset, Bernard-Charpieux, maires de la ville de
Lyon, je suis satisfait de l'union et de l'attachement au gouvernement
qui animent Lyon, depuis que vous etes maires. Je desire que vous
portiez cette _echarpe de distinction_, et qu'elle soit un temoignage
pour la ville du contentement que j'y ai eprouve pendant mon sejour.
BONAPARTE.
Paris, le 12 pluviose an 10 (1er fevrier 1802).
_Reponse du premier consul a une deputation du corps legislatif[35]._
Il etait de la gloire et de l'interet de la France d'assurer pour
toujours le sort d'une republique qu'elle a creee[36].
J'espere que sa constitution et ses nouveaux magistrats feront son repos
et son bonheur.
Ce bonheur et ce repos ne seront pas etrangers au notre. Notre
prosperite ne peut desormais etre separee de la prosperite des peuples
qui nous environnent.
J'ai recueilli dans mon voyage la plus douce recompense des efforts que
j'ai faits pour la patrie; j'y ai recueilli surtout l'expression libre
et franche de l'opinion publique, dans l'abandon de la confiance
particuliere, dans le langage simple du commercant; du manufacturier;
du cultivateur. Tous demandent que le gouvernement soit fidele aux
principes qu'ils a developpes; c'est de la qu'ils attendent leur
Bonheur.
J'etais d
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