s recommenceraient.
Le gouvernement a aussi fait connaitre au roi d'Angleterre, qu'il
ne verrait aucun inconvenient a admettre ses envoyes au congres de
Luneville, s'il consentait a une treve maritime qui offrit a la France
le meme avantage qu'offre a l'empereur la continuation de la treve
continentale.
Le gouvernement recoit a l'instant meme par le telegraphe, la nouvelle
"que S.M. l'empereur s'est porte lui-meme a son armee sur l'Inn,
a consenti a livrer les trois places d'Ulm, d'Ingolstadt et de
Philipsbourg, qui sont aujourd'hui occupees par les troupes de la
republique, et que M. de Lerbach, muni des pouvoirs necessaires de S.M.
l'empereur, est au quartier-general d'Altaefing, avec l'ordre de se
rendre a Luneville".
Les difficultes qu'ont du presenter naturellement les conditions d'une
treve maritime, entraineront encore quelques retards; mais si les deux
gouvernemens ne s'accordent pas sur les conditions de ladite treve,
alors la France et S.M. l'empereur traiteront separement pour une paix
particuliere sur les bases des preliminaires; et si, ce que l'on ne
saurait penser, le parti de l'Angleterre parvient a influencer encore
les ministres de Vienne, les troupes de la republique ne redouteront ni
les neiges ni la rigueur des saisons, et pousseront la guerre pendant
l'hiver, a toute outrance, sans laisser le temps aux ennemis de former
de nouvelles armees.
Ainsi, les principes du gouvernement sont: extreme moderation dans les
conditions, mais ferme resolution de pacifier promptement le continent.
Les mesures les plus vigoureuses sont prises pour seconder, dans cet
objet essentiel, la volonte du peuple francais.
Tel est tout le secret de la politique du gouvernement francais.
BONAPARTE.
[Footnote 15: Les consuls avaient ordonne que pour donner plus de
solennite a la fete du 1er vendemiaire, anniversaire de la fondation de
la republique, chaque departement enverrait a Paris une deputation de
fonctionnaires charges d'y assister.]
[Footnote 16: Preliminaires de la paix de Luneville entre l'empereur et
la republique.]
Paris, le 7 vendemiaire an 9 (29 septembre 1890).
_Au ministre de la marine._
Bonaparte, premier consul de la republique, ordonne qu'A-Sam, chinois,
originaire de Nankin, soit embarque sur l'une des corvettes commandees
par le capitaine de vaisseau Baudin, pour etre conduit, aux frais de la
republique, a l'Ile-de-France, et de la dans sa patrie.
Il est expressement recom
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