e faire dans plusieurs departemens, j'ai
ete touche de l'accord et de l'union qui regnaient entre tous les
citoyens. On ne doit attacher aucune importance aux harangues
inconsiderees de quelques hommes[25].
Le gouvernement se plait a rendre justice au zele du corps legislatif;
pour la prosperite du peuple francais et a son attachement pour le
gouvernement. En mon particulier, je desire que vous lui fassiez bien
connaitre la confiance que j'ai en lui, et combien je suis sensible a
cette demarche spontanee et au discours que vient de m'adresser son
president.
_Le premier consul_, BONAPARTE.
[Footnote 24: Envoyee pour le feliciter sur la paix de Luneville.]
[Footnote 25: Allusion aux discours tres hardis et tres liberaux
prononces au sein du tribunat lors de la discussion du projet de loi
sur les tribunaux speciaux. Ces discours avaient tellement deplu
a Bonaparte, que tous les historiens s'accordent a regarder le
mecontentement qu'ils lui firent eprouver, comme la cause principale de
la suppression ulterieure du tribunat.]
Paris, le 25 pluviose an 9 (14 fevrier 1801).
_Reponse du premier consul aux Belges qui faisaient partie de la
deputation du corps legislatif[26]._
Il n'etait plus au pouvoir du gouvernement de transiger pour les neuf
departemens qui formaient autrefois la Belgique, puisque, depuis leur
reunion, ils font partie integrante du territoire francais. Il est
cependant vrai de dire que le droit public, tel qu'il etait a cette
epoque reconnu en Europe, a pu autoriser des individus qui voyaient dans
S.M. l'empereur leur legitime souverain, a ne pas se reconnaitre comme
Francais.
Mais depuis le traite de Campo-Formio, tout habitant de la Belgique qui
a continue a reconnaitre l'empereur pour son souverain, et est reste a
son service, a par cela seul trahi son devoir et sa patrie; car depuis
ce traite les Belges etaient francais, comme le sont les Normands, les
Languedociens, les Lorrains, les Bourguignons.
Dans la guerre qui a suivi ce traite, les armees ont eprouve quelques
revers; mais quand meme l'ennemi aurait eu son quartier-general au
faubourg Saint-Antoine, le peuple francais n'eut jamais, ni cede ses
droits, ni renonce a la reunion de la Belgique.
BONAPARTE.
[Footnote 26: les deputes belges qui faisaient partie de la deputation
avaient adresse a Bonaparte une harangue particuliere.]
Paris, le 3 ventose an 9 (22 fevrier 1801). _Au ministre des finances._
Je sens viv
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