s de l'officier de
gendarmerie qui les a conduits. Je veux voir ces braves et bons
Francais; je veux que le peuple de la capitale les voie, et qu'ils
rapportent a leur retour dans leurs foyers les temoignages de la
satisfaction du peuple francais. Si parmi ceux qui se sont distingues,
il y a des pretres, envoyez-les moi de preference; car j'estime et
j'aime les pretres qui sont bons Francais et qui savent defendre
la patrie contre ces eternels ennemis du nom francais, ces mechans
heretiques d'Anglais.
_Le premier consul_, BONAPARTE.
Paris, le 19 fructidor an 8 (6 septembre 1800).
ARRETE.
Les consuls de la republique arretent ce qui suit:
Art. 1er Il sera eleve un monument a la memoire des generaux Desaix et
Kleber, morts le meme jour, dans le meme quart-d'heure, l'un apres la
bataille de Marengo, qui reconquit l'Italie aux armes de la republique,
et l'autre en Afrique, apres la bataille d'Heliopolis, qui reconquit
l'Egypte aux Francais.
2. Ce monument sera eleve au milieu de la place des Victoires. La
premiere pierre en sera posee par le premier consul, le 1er vendemiaire
prochain.
Un orateur sera charge de prononcer l'oraison funebre de ces deux
illustres citoyens.
3. Le ministre de l'interieur est charge de l'execution du present
arrete, qui sera imprime au bulletin des lois.
BONAPARTE.
Paris, le 1er vendemiaire an 8 (23 septembre 1800).
_Aux fonctionnaires publics envoyes des departemens[15]._
Les preliminaires de paix ont ete signes a Paris[16] le 9 thermidor
entre le citoyen Talleyrand, ministre des relations exterieures, et
le comte Saint-Julien, et ratifies vingt-quatre heures apres par les
consuls.
Le citoyen Duroc a ete charge de les porter a Vienne. Les intrigues de
la faction ennemie de la paix, qui parait encore y jouir de quelque
credit, ont porte l'empereur a refuser de les ratifier. Ce refus etait
motive sur une note du roi d'Angleterre, qui demandait qu'on admit
ses envoyes au congres de Luneville, conjointement avec les
plenipotentiaires de l'empereur.
Le general Moreau a eu ordre de communiquer au general ennemi les
preliminaires tels qu'ils ont ete imprimes dans le journal officiel,
et de lui faire connaitre que s'ils n'etaient pas ratifies dans
les vingt-quatre heures, ou que si S.M. l'empereur avait besoin
d'explications ulterieures, elle devait remettre a l'armee francaise
les trois places d'Ulm, d'Ingolstadt et de Philipsbourg, sinon que les
hostilite
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