loi du 11 prairial an 3 qui laisse aux citoyens l'usage des edifices
destines au culte religieux, sera executee. Tous les departemens doivent
etre egalement soumis a l'empire des lois generales; mais les premiers
magistrats accorderont toujours et des soins et un interet plus marque a
l'agriculture, aux fabriques et au commerce, dans ceux qui ont eprouve
de plus grandes calamites.
Le gouvernement pardonnera: il fera grace au repentir; l'indulgence sera
entiere et absolue; mais il frappera quiconque, apres cette declaration,
oserait encore resister a la souverainete nationale.
Francais habitans des departemens de l'Ouest, ralliez-vous autour d'une
constitution qui donne aux magistrats qu'elle a crees la force, comme
le devoir de proteger les citoyens, qui les garantit egalement et de
l'instabilite et de l'intemperance des lois.
Que ceux qui veulent le bonheur de la France, se separent des hommes
qui persisteraient a vouloir les egarer pour les livrer au fer de la
tyrannie, ou a la domination de l'etranger.
Que les bons habitans des campagnes rentrent dans leurs foyers et
reprennent leurs utiles travaux; qu'ils se defendent des insinuations de
ceux qui voudraient les ramener a la servitude feodale.
Si malgre toutes les mesures que vient de prendre le gouvernement, il
etait encore des hommes qui osassent provoquer la guerre civile, il ne
resterait aux premiers magistrats qu'un devoir triste, mais necessaire a
remplir, celui de les subjuguer par la force.
Mais non: tous ne connaitront plus qu'un seul sentiment, l'amour de la
patrie. Les ministres d'un Dieu de paix seront les premiers moteurs
de la reconciliation et de la concorde; qu'ils parlent aux coeurs le
langage qu'ils apprirent a l'ecole de leur maitre; qu'ils aillent dans
ces temples qui se rouvrent pour eux, offrir, avec leurs concitoyens, le
sacrifice qui expiera les crimes de la guerre et le sang qu'elle a fait
verser.
_Le premier consul,_ BONAPARTE.
Paris, le 9 nivose an 8 (30 decembre 1799).
_Aux Bourgmestre et senat de la ville libre et imperiale de Hambourg._
Nous avons recu votre lettre, messieurs; elle ne vous justifie pas.[6]
Le courage et les vertus conservent les etats; la lachete et les vices
les ruinent.
Vous avez viole l'hospitalite. Cela ne fut pas arrive parmi les hordes
les plus barbares du desert. Vos concitoyens vous le reprocheront
eternellement.
Les deux infortunes que vous avez livres, meurent illustres: mais l
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