entes branches de l'administration; il est temps que
les dilapidations finissent. Renvoyez ceux des individus qui, des
long-temps, ne sont que trop designes par l'opinion publique pour avoir
participe a des marches frauduleux; puisque la loi ne peut pas les
atteindre, mettons-les au moins dans l'impuissance de nous nuire
davantage.
Dans le courant de fructidor, si les circonstances le permettent, le
premier consul ira visiter l'escadre de Brest. Faites qu'il n'ait
alors que des eloges a donner au ministre et aux principaux agens du
gouvernement. Les consuls feront connaitre au peuple francais les
officiers, les administrateurs qui l'auront servi avec zele, et
designeront a l'opinion publique ceux qui, par une coupable apathie, ne
se seraient pas montres dignes de lui.
Des recompenses seront decernees au vaisseau qui sera le mieux tenu, et
dont l'equipage sera le plus discipline.
Ordonnez au general commandant l'escadre de Brest, ainsi qu'a tous les
generaux et capitaines de vaisseaux, de rester constamment a leur bord,
de coucher dans leur batiment et d'exercer les equipages avec une
nouvelle activite; etablissez par un reglement des prix pour les jeunes
matelots qui montreront le plus d'activite, et pour les canonniers qui
se distingueraient dans le tir. Il ne doit pas se passer une seule
journee sans que l'on ait, sur chaque vaisseau, fait l'exercice du canon
a boulet, en tirant alternativement sur des buttes que l'on etablirait
sur la cote et sur des carcasses qui seraient placees dans la rade.
_Le premier consul_, BONAPARTE.
Paris, le 5 thermidor an 8 (24 juillet 1800).
_Au ministre de la guerre._
Les consuls sont instruits, citoyen ministre, que le citoyen
Foissac-Latour est de retour d'Autriche, et deshonore, en le portant,
l'habit de soldat francais. Faites-lui connaitre qu'il a cesse d'etre
au service de la republique le jour ou il a lachement rendu la place de
Mantoue, et defendez-lui expressement de porter aucun habit uniforme.
Sa conduite a Mantoue est plus encore du ressort de l'opinion que des
tribunaux; d'ailleurs, l'intention du gouvernement est de ne plus
entendre parler de ce siege honteux, qui sera long-temps une tache pour
nos armes. Le citoyen Foissac-Latour trouvera dans le mepris public la
plus grande punition que l'on puisse infliger a un Francais.
_Le premier consul_, BONAPARTE.
Paris, le 5 thermidor an 8 (24 juillet 1800).
_Au general Jourdan[14]._
Le gouvern
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