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sang fera plus de mal a leurs persecuteurs, que n'aurait pu je faire une
armee.
_Le premier consul_, BONAPARTE.
[Footnote 6: Le gouverpement de Hambourg avait livre a celui
d'Angleterre deux individus, malgre leur titre de Francais.]
Paris, le 15 nivose an 8 (5 janvier 1800).
_A l'armee de l'Ouest._
PROCLAMATION.
Soldats!
Le gouvernement a pris les mesures pour eclairer les habitans egares des
departemens de l'Ouest; avant de prononcer, il les a entendus. Il a fait
droit a leurs griefs, parce qu'ils etaient raisonnables. La masse des
bons habitans a pose les armes. Il ne reste plus que des brigands, des
emigres, des stipendies de l'Angleterre.
Des Francais stipendies de l'Angleterre! ce ne peut etre que des hommes
sans aveu, sans coeur et sans honneur. Marchez contre eux; vous ne serez
pas appeles a deployer une grande valeur.
L'armee est composee de plus de soixante mille braves: que j'apprenne
bientot que les chefs des rebelles ont vecu. Que Les generaux donnent
l'exemple de l'activite! La gloire ne s'acquiert que par les fatigues,
et si l'on pouvait l'acquerir en tenant son quartier-general dans les
grandes villes, ou en restant dans de bonnes casernes, qui n'en aurait
pas?
Soldats, quel que soit le rang que vous occupiez dans l'armee, la
reconnaissance de la nation vous attend. Pour en etre dignes, il faut
braver l'intemperie des saisons, les glaces, les neiges, le froid
excessif des nuits, surprendre vos ennemis a la pointe du jour, et
exterminer ces miserables, le deshonneur du nom francais.
_Faites une campagne courte et bonne_. Soyez inexorables pour les
brigands; mais observez une discipline severe.
BONAPARTE.
Paris, le 21 nivose an 8 (11 janvier 1800).
_Aux habitans des departemens de l'Ouest._
Tout ce que la raison a pu conseiller, le gouvernement l'a fait pour
ramener le calme et la paix au sein de vos foyers; apres de longs
delais, un nouveau delai a ete donne pour le repentir. Un grand nombre
de citoyens a reconnu ses erreurs et s'est rallie au gouvernement qui,
sans haine et sans vengeance, sans crainte et sans soupcon, protege
egalement tous les citoyens, et punit ceux qui eu meconnaissent les
devoirs.
Il ne peut plus rester armes contre la France que des hommes sans foi
comme sans patrie, des perfides, instruments d'un ennemi etranger,
ou des brigands noircis de crimes, que l'indulgence meme ne saurait
pardonner.
La surete de l'etat et la securit
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