ens consuls; je m'y arrete pour poser la premiere
pierre des facades de la place Bellecourt, que l'on va retablir. Cette
seule circonstance pouvait retarder mon arrivee a Paris; mais je n'ai
pas tenu a l'ambition d'accelerer le retablissement de cette place que
j'ai vue si belle et qui est aujourd'hui si hideuse. On me fait esperer
que dans deux ans elle sera entierement achevee. J'espere qu'avant cette
epoque, le commerce de cette ville, dont s'enorgueillissait l'Europe
entiere, aura repris sa premiere prosperite. Je vous salue.
BONAPARTE.
Paris, le 25 messidor an 8 (14 juillet 1800).
_Reponse de Bonaparte aux officiers charges de presenter au gouvernement
les drapeaux conquis par les deux armees du Rhin et d'Italie._
Les drapeaux presentes au gouvernement devant le peuple de cette immense
capitale[13] attestent le genie des generaux en chef Moreau, Massena et
Berthier, les talens militaires des generaux leurs lieutenans, et la
bravoure du soldat francais.
De retour dans les camps, dites aux soldats que pour l'epoque du 1er
vendemiaire, ou nous celebrerons l'anniversaire de la republique, le
peuple francais attend, ou la publication de la paix, ou, si l'ennemi
y mettait des obstacles invincibles, de nouveaux drapeaux, fruits de
nouvelles victoires.
BONAPARTE.
[Footnote 13: Celle presentation avait lieu au Champ-de-Mars, au milieu
d'une fete pompeuse qui attirait tout Paris.]
Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800).
_Au senat conservateur._
Senateurs,
Depuis deux ans la garnison de Malte resiste aux plus grandes
privations. En pretant serment au pacte social, les soldats de la
garnison de Malte ont jure de tenir jusqu'a la derniere once de pain,
et de s'ensevelir sous les ruines de cette inexpugnable forteresse. Le
premier consul croit ne pouvoir donner une plus grande preuve de la
satisfaction du peuple francais et de l'interet qu'il prend aux braves
de la garnison de Malte, qu'en vous proposant le general Vaubois qui la
commande, pour une place au senat conservateur.
En consequence, et conformement aux articles 15 et 16 de l'acte
constitutionnel, le premier consul presente le general Vaubois, comme
candidat au senat conservateur.
BONAPARTE.
Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800).
_Au ministre de la justice._
Les consuls ont recu, citoyen ministre, le dernier travail de la
commission des emigres; ils n'en ont pas ete satisfaits.
Le bureau particulier
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