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t, la vie. Monseigneur, a cheval, a cheval! -- Nous quitter! crierent a la fois les deux femmes, ivres de douleur. -- Eh! monseigneur, en vous sauvant, vous nous sauvez tous. A cheval! -- Mais il ne peut se tenir! Voyez. -- Oh! si l'on reflechit... dit l'intrepide Pelisson. -- Il a raison, murmura Fouquet. -- Monseigneur! monseigneur! cria Gourville en montant l'escalier par quatre degres a la fois; Monseigneur! -- Eh bien! quoi? -- J'escortais, comme vous savez, le courrier du roi avec l'argent. -- Oui. -- Eh bien! arrive au Palais-Royal, j'ai vu... -- Respire un peu, mon pauvre ami, tu suffoques. -- Qu'avez-vous vu? crierent les amis impatients. -- J'ai vu les mousquetaires monter a cheval, dit Gourville. -- Voyez-vous! s'ecria-t-on, voyez-vous! Y a-t-il un instant a perdre? Mme Fouquet se precipita par les montees en demandant ses chevaux. Mme de Belliere s'elanca pour la prendre dans ses bras et lui dit: -- Madame, au nom de son salut, ne temoignez rien, ne manifestez aucune alarme. Pelisson courut pour faire atteler les carrosses. Et, pendant ce temps, Gourville recueillit dans son chapeau ce que les amis pleurants et effares purent y jeter d'or et d'argent, derniere offrande, pieuse aumone faite au malheur par la pauvrete. Le surintendant, entraine par les uns, porte par les autres, fut enferme dans son carrosse. Gourville monta sur le siege et prit les renes; Pelisson contint Mme Fouquet evanouie. Mme de Belliere eut plus de force; elle en fut bien payee: elle recueillit le dernier baiser de Fouquet. Pelisson expliqua facilement ce depart precipite par un ordre du roi qui appelait les ministres a Nantes. Chapitre CCXLII -- Dans le carrosse de M. Colbert Ainsi que l'avait vu Gourville, les mousquetaires du roi montaient a cheval et suivaient leur capitaine. Celui-ci, qui ne voulait pas avoir de gene dans ses allures, laissa sa brigade aux ordres d'un lieutenant, et partit de son cote, sur des chevaux de poste, en recommandant a ses hommes le plus grande diligence. Si rapidement qu'ils allassent, ils ne pouvaient arriver avant lui. Il eut le temps, en passant devant la rue Croix-des-Petits-Champs, de voir une chose qui lui donna beaucoup a penser. Il vit M. Colbert sortant de sa maison pour entrer dans un carrosse qui stationnait devant la porte. Dans ce carrosse, d'Artagnan apercut des coiffes de femme, et, comme il etait curieux, il voulut sa
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