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effraye de la hardiesse des girondins, et repoussa les deux propositions de Lecointre et de Louvet. Elles furent toutes deux mises au neant. Tandis qu'on venait de reintegrer les girondins proscrits, on defera a l'examen du comite de surete generale, Pache, Bouchotte et Garat. De telles resolutions n'etaient pas faites pour calmer les esprits. La disette croissante obligea enfin de prendre une mesure qu'on differait depuis plusieurs jours, et qui devait porter l'irritation au comble, c'etait de mettre les habitans de Paris a la ration. Boissy-d'Anglas se presenta a l'assemblee le 25 ventose (16 mars), et proposa pour eviter les gaspillages et pour assurer a chacun une part suffisante de subsistances, de reduire chaque individu a une certaine quantite de pain. Le nombre d'individus composant chaque famille devait etre indique sur la carte, et il ne devait plus etre accorde chaque jour qu'une livre de pain par tete. A cette condition, on pouvait promettre que la ville ne manquerait pas de subsistances. Le montagnard Romme proposa de porter la ration des ouvriers a une livre et demie. Les hautes classes, dit-il, avaient les moyens de se procurer de la viande, du riz, des legumes; mais le bas peuple pouvant tout au plus acheter le pain, devait en avoir davantage. On admit la proposition de Romme, et les thermidoriens regretterent de ne l'avoir pas faite eux-memes, pour se donner l'appui du peuple et le retirer a la Montagne. A peine ce decret etait-il rendu, qu'il excita une extreme fermentation dans les quartiers populeux de Paris. Les revolutionnaires s'efforcerent d'en aggraver l'effet, et n'appelerent plus Boissy-d'Anglas que _Boissy-famine_. Le surlendemain 27 ventose (18 mars), jour ou, pour la premiere fois, le decret fut mis a execution, il s'eleva un grand tumulte dans les faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau. Il avait ete distribue aux six cent trente-six mille habitans de la capitale dix-huit cent quatre-vingt-dix-sept sacs de farine. Trois cent vingt-quatre mille citoyens avaient recu la demi-livre de plus, destinee aux ouvriers travaillant de leurs mains. Neanmoins il parut si nouveau au peuple des faubourgs d'etre reduit a la ration, qu'il en murmura. Quelques femmes, habituees des clubs, et toujours promptes a se soulever, s'ameuterent dans la section de l'Observatoire. Les agitateurs ordinaires de la section se joignirent a elles. Ils voulaient aller faire une petition a la convention; mais il fallait
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