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la Montagne, veut imputer ce mouvement aux feuillans, aux Lameth, aux Duport, qui, de Londres, tachent, dit-il, de pousser les patriotes a des exces imprudens. On lui repond qu'il divague. Thibaudeau, qui, pendant cette scene, s'etait retire de l'assemblee, indigne qu'il etait de l'attentat commis contre elle, s'elance a la tribune. "Elle est la, dit-il en montrant le cote gauche, la minorite qui conspire. Je declare que je me suis absente pendant quatre heures, parce que je ne voyais plus ici la representation nationale. J'y reviens maintenant, et j'appuie le projet de decret. Le temps de la faiblesse est passe: c'est la faiblesse de la representation nationale qui l'a toujours compromise, et qui a encourage une faction criminelle. Le salut de la patrie est aujourd'hui dans vos mains: vous la perdrez si vous etes faibles." On adopte le decret au milieu des applaudissemens; et ces acces de colere et de vengeance, qui se reveillent au souvenir des dangers qu'on a courus, commencent a eclater de toutes parts. Andre Dumont, qui avait occupe le fauteuil au milieu de cette scene orageuse, s'elance a la tribune; il se plaint des menaces, des insultes dont il a ete l'objet; il rappelle que Chasles et Choudieu, en le montrant au peuple, ont dit que le royalisme etait au fauteuil; que Foussedoire avait propose la veille, dans un groupe, de desarmer la garde nationale. Foussedoire lui donne un dementi; une foule de deputes assurent cependant l'avoir entendu. "Au reste, reprend Dumont, je meprise tous ces ennemis qui ont voulu diriger les poignards contre moi; ce sont les chefs qu'il faut frapper. On a voulu sauver aujourd'hui les Billaud, les Collot, les Barrere; je ne vous proposerai pas de les envoyer a la mort, car ils ne sont pas juges, et le temps des assassinats est passe, mais de les bannir du territoire qu'ils infectent et agitent par des seditions. Je vous propose pour cette nuit meme la deportation des quatre prevenus dont vous agitez la cause depuis plusieurs jours." Cette proposition est accueillie par de vifs applaudissemens. Les membres de la Montagne demandent l'appel nominal, et plusieurs d'entre eux vont au bureau en signer la demande. "C'est le dernier effort, dit Bourdon, d'une minorite dont la trahison est confondue. Je vous propose, en outre, l'arrestation de Choudieu, Chasles et Foussedoire." Les deux propositions sont decretees. On termine ainsi par la deportation le long proces de Billaud, Collot, Barrere
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