oclamait representans de la puissance qui les envoyait. Ils pouvaient,
dans une tribune reservee, assister a ces discussions orageuses, qui
inspiraient autant de curiosite que d'effroi aux etrangers. Tel etait le
ceremonial employe a l'egard des ambassadeurs des puissances. La
simplicite convenait a une republique recevant sans faste, mais avec
decence et avec egards, les envoyes des rois vaincus par elle. Le nom
de Francais etait beau alors, il etait ennobli par les plus belles
victoires et les plus pures de toutes, celles qu'un peuple remporte pour
defendre son existence et sa liberte.
CHAPITRE XXIX.
REDOUBLEMENT DE HAINE ET DE VIOLENCE DES PARTIS APRES LE 12
GERMINAL.--CONSPIRATION NOUVELLE DES PATRIOTES.--MASSACRE DANS LES
PRISONS, A LYON, PAR LES REACTEURS.--DECRETS NOUVEAUX CONTRE LES EMIGRES
ET SUR L'EXERCICE DU CULTE.--MODIFICATION DANS LES ATTRIBUTIONS DES
COMITES.--QUESTIONS FINANCIERES.--BAISSE CROISSANTE DU
PAPIER-MONNAIE.--AGIOTAGE.--DIVERS PROJETS ET DISCUSSIONS SUR LA
REDUCTION DES ASSIGNATS.--MESURE IMPORTANTE DECRETEE POUR FACILITER LA
VENTE DES BIENS NATIONAUX.--INSURRECTION DES REVOLUTIONNAIRES DU 1er
PRAIRIAL AN III.--ENVAHISSEMENT DE LA CONVENTION.--ASSASSINAT DU
REPRESENTANT FERAUD.--PRINCIPAUX EVENEMENS DE CETTE JOURNEE ET DES JOURS
SUIVANS.--SUITE DE LA JOURNEE DE PRAIRIAL.--ARRESTATION DE DIVERS
MEMBRES DES ANCIENS COMITES, CONDAMNATION ET SUPPLICE DES REPRESENTANS
ROMME, GOUJON, DUQUESNOY, DUROI, SOUBRANY, BOURBOTTE ET AUTRES,
COMPROMIS DANS L'INSURRECTION.--DESARMEMENT DES PATRIOTES ET DESTRUCTION
DE CE PARTI.--NOUVELLES DISCUSSIONS SUR LA VENTE DES BIENS
NATIONAUX.--ECHELLE DE REDUCTION ADOPTEE POUR LES ASSIGNATS.
Les evenemens de germinal avaient eu pour les deux partis qui divisaient
la France la consequence ordinaire d'une action incertaine: ces deux
partis en etaient devenus plus violens et plus acharnes a se detruire.
Dans tout le Midi, et particulierement a Avignon, Marseille et Toulon,
les revolutionnaires, plus menacans et plus audacieux que jamais,
echappant a tous les efforts qu'on faisait pour les desarmer ou les
ramener dans leurs communes, continuaient a demander la liberte des
patriotes, la mort de tous les emigres rentres, et la constitution de
93. Ils correspondaient avec les partisans qu'ils avaient dans toutes
les provinces; ils les appelaient a eux, et les engageaient a se reunir
sur deux points principaux, Toulon, pour le Midi, Paris pour le Nord.
Quand ils s
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