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is, regardant autour de lui: -- Tiens! ou sont donc les voyageurs? demanda-t-il. -- Nous voila, dirent a la fois les deux officiers, dans l'interieur de la malle, et l'agent du coupe. -- La portiere est bien fermee? insista le pere Francois. -- Oh! je vous en reponds, fit Montbar. -- En ce cas, en route, mauvaise troupe! cria le conducteur tout en gravissant le marchepied, en prenant place pres du voyageur et en tirant la portiere apres lui. Le postillon ne se le fit pas redire; il enleva ses chevaux en enfoncant ses eperons dans le ventre du porteur et en cinglant aux deux autres un vigoureux coup de fouet. La malle-poste partit au galop. Montbar conduisait comme s'il n'eut fait que cela toute sa vie; il traversa la ville en faisant danser les vitres et trembler les maisons; jamais veritable postillon n'avait fait claquer son fouet d'une si savante maniere. A la sortie de Macon, il vit un petit groupe de cavaliers: c'etaient les douze chasseurs qui devaient suivre la malle sans avoir l'air de l'escorter. Le chef de brigade passa la tete par la portiere et fit signe au marechal des logis qui les commandait. Montbar ne parut rien remarquer; mais, au bout de cinq cents pas, tout en executant une symphonie avec son fouet, il retourna la tete et vit que l'escorte s'etait mise en marche. -- Attendez, mes petits enfants, dit Montbar, je vais vous en faire voir du pays! Et il redoubla de coups d'eperons et de coups de fouet. Les chevaux semblaient avoir des ailes, la malle volait sur le pave, on eut dit le char du tonnerre qui passait. Le conducteur s'inquieta. -- Eh! maitre Antoine, cria-t-il, est-ce que nous serions ivre par hasard? -- Ivre? ah bien oui! repondit Montbar, j'ai dine avec une salade de betterave. -- Mais, morbleu? s'il va de ce train-la, cria Roland en passant a son tour la tete par la portiere, l'escorte ne pourra nous suivre. -- Tu entends ce qu'on te dit! cria le conducteur. -- Non, repondit Montbar, je n'entends pas. -- Eh bien, on te fait observer que, si tu vas de ce train-la, l'escorte ne pourra pas suivre. -- Il y a donc une escorte? demanda Montbar. -- Eh oui! puisque nous avons de l'argent du gouvernement. -- C'est autre chose, alors; il fallait donc dire cela tout de suite. Mais, au lieu de ralentir sa course, la malle continua d'aller le meme train, et, s'il se fit un changement, ce fut qu'elle gagna encore en velocite. -- Tu sais que, s'
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