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arderait-elle point? Il etait trois heures du matin, tout le monde dormait; le plus sur pour le jeune homme etait de se mettre en communication avec Michel. Michel trouverait bien moyen de le cacher. Au grand regret de sa monture, qui avait sans doute flaire une auberge, Roland lui fit tourner bride et prit la route de Pont- d'Ain. En passant devant l'eglise de Brou, il jeta un regard sur la caserne des gendarmes. Selon toute probabilite, les gendarmes et leur capitaine dormaient du sommeil des justes. Roland traversa la petite aile de foret qui enjambait par-dessus la route. La neige amortissait le bruit des pas de son cheval. En debouchant de l'autre cote, il vit deux hommes qui longeaient le fosse en portant un chevreuil suspendu a un petit arbre par ses quatre pattes liees. Il lui sembla reconnaitre la tournure de ces hommes. Il piqua son cheval pour les rejoindre. Les deux hommes avaient l'oreille au guet; ils se retournerent, virent un cavalier qui semblait en vouloir a eux; ils jeterent l'animal dans le fosse, et s'enfuirent a travers champs, pour regagner la foret de Seillon. -- He! Michel! cria Roland de plus en plus convaincu qu'il avait affaire a son jardinier. Michel s'arreta court; l'autre homme continua de gagner aux champs. -- He! Jacques! cria Roland. L'autre homme s'arreta. S'ils etaient reconnus, inutile de fuir; d'ailleurs, l'appel n'avait rien d'hostile: la voix etait plutot amie que menacante. -- Tiens! fit Jacques, on dirait M. Roland. -- Et que c'est lui tout de meme, dit Michel. Et les deux hommes, au lieu de continuer a fuir vers le bois, revinrent vers la grande route. Roland n'avait point entendu ce qu'avaient dit les deux braconniers, mais il l'avait devine. -- Eh! pardieu, oui, c'est moi! cria-t-il. Au bout d'un instant, Michel et Jacques etaient pres de lui. Les interrogations du pere et du fils se croiserent, et il faut convenir qu'elles etaient motivees. Roland en bourgeois, monte sur un cheval de chasseur, a trois heures du matin, sur la route de Bourg aux Noires-Fontaines. Le jeune officier coupa court aux questions. -- Silence, braconniers! dit-il; que l'on mette ce chevreuil en croupe derriere moi et que l'on s'achemine vers la maison; tout le monde doit ignorer ma presence aux Noires-Fontaines, meme ma soeur. Roland parlait avec la fermete d'un militaire, et chacun savait que, lorsqu'une fois il avait donne un ordre, il n'
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