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e. "Il ne s'agit pas de ce que tu as fait, dit Lecointe-Puiravaux, mais de ce qu'on t'accuse de faire aujourd'hui." Robespierre se replie alors sur la liberte des opinions, sur le droit sacre de la defense, sur la chose publique, aussi compromise que lui-meme dans cette accusation. On l'invite encore a etre plus bref, mais il continue avec la meme diffusion. Rappelant les fameux decrets qu'il a fait rendre contre la reelection des constituans et contre la nomination des deputes a des places donnees par le gouvernement, il demande si ce sont la des preuves d'ambition. Recriminant ensuite contre ses adversaires, il renouvelle l'accusation de federalisme, et finit en demandant l'adoption des decrets proposes par Danton, et un examen serieux de l'accusation intentee contre lui. Barbaroux, impatient, s'elance a la barre: "Barbaroux de Marseille, s'ecrie-t-il, se presente pour signer la denonciation faite par Rebecqui contre Robespierre." Alors il raconte une histoire fort insignifiante et souvent repetee: c'est qu'avant le 10 aout Panis le conduisit chez Robespierre, et qu'en sortant de cette entrevue Panis lui presenta Robespierre comme le seul homme, le seul dictateur capable de sauver la chose publique; et qu'a cela lui, Barbaroux, repondit que jamais les Marseillais ne baisseraient la tete devant un roi ni devant un dictateur. Deja nous avons rapporte ces faits, et on a pu juger si ces vagues et insignifians propos des amis de Robespierre pouvaient servir de base a une accusation. Barbaroux reprend une a une les imputations adressees aux girondins; il demande qu'on proscrive le federalisme par un decret; que tous les membres de la convention nationale jurent de se laisser bloquer dans la capitale, et d'y mourir plutot que de la quitter. Apres beaucoup d'applaudissemens, Barbaroux reprend, et dit que, quant aux projets de dictature, on ne saurait les contester; que les usurpations de la commune, les mandats lances contre les membres de la representation nationale, les commissaires envoyes dans les departemens, tout prouve un projet de domination; mais que la ville de Marseille veille a la surete de ses deputes; que, toujours prompte a devancer les bons decrets, elle envoya le bataillon des federes, malgre le _veto_ royal, et que maintenant encore elle envoie huit cents de ses citoyens, auxquels leurs peres ont donne deux pistolets, un sabre, un fusil, et un assignat de cinq cents livres; qu'elle y a joint deux cents homme
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