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ee de la population se pretait bien a ces vues; mais il etait difficile d'en faire un ensemble, a cause du peu d'union des villes et des provinces; et, de plus, en la formant en assemblee, on l'exposait a etre vaincue par le parti violent. Dans le cas ou il pourrait reussir, Dumouriez songeait, soit par une alliance, soit par une reunion, a rattacher la Belgique a l'empire francais, et a completer ainsi notre territoire. Il aurait desire surtout empecher les dilapidations, s'assurer les immenses ressources de la contree pour la guerre, et n'indisposer aucune classe, pour ne pas faire devorer son armee par une insurrection. Il songeait principalement a menager le clerge, qui avait encore une grande influence sur l'esprit du peuple. Il voulait enfin des choses que l'experience des revolutions demontre impossibles, et auxquelles tout le genie administratif et politique doit renoncer d'avance avec une entiere resignation. On verra plus tard se developper ses plans et ses projets. En entrant en Belgique, il promit, par une proclamation, de respecter les proprietes, les personnes et l'independance nationale. Il ordonna que tout fut maintenu, que les autorites demeurassent en fonctions, que les impots continuassent d'etre percus, et que sur-le-champ des assemblees primaires fussent reunies, pour former une convention nationale qui deciderait du sort de la Belgique. Des difficultes bien autrement graves se preparaient pour lui. Des motifs de politique, de bien public, d'humanite, pouvaient lui faire desirer en Belgique une revolution prudente et mesuree; mais il avait a faire vivre son armee, et c'etait ici son affaire personnelle. Il etait general et avant tout oblige d'etre victorieux. Pour cela, il lui fallait de la discipline et des ressources. Entre a Mons le 7 novembre au matin, au milieu de la joie des Brabancons, qui lui decernerent une couronne ainsi qu'au brave Dampierre, il se trouva dans les plus grands embarras. Ses commissaires des guerres etaient a Valenciennes, rien de ce qu'on lui avait promis n'arrivait. Il lui fallait des vetemens pour ses soldats a moitie nus, des vivres, des chevaux pour son artillerie, des charrois tres actifs pour seconder le mouvement de l'invasion, surtout dans un pays ou les transports etaient extremement difficiles, enfin du numeraire pour payer les troupes, parce qu'en Belgique on n'acceptait pas volontiers les assignats. Les emigres en avaient repandu une grande quantite de faux,
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