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idations. Il finit par ces mots: "Departement sage, mais peu puissant; commune active et despote; peuple excellent mais dont une partie saine est intimidee ou contrainte, tandis que l'autre est travaillee par les flatteurs et enflammee par la calomnie; confusion des pouvoirs, abus et mepris des autorites; force publique faible et nulle par un mauvais commandement; voila Paris![1]" [Note 1: Seance du 29 octobre.] Son rapport fut couvert d'applaudissemens par la majorite ordinaire, bien que, pendant la lecture, certains murmures eussent eclate vers la Montagne. Cependant une lettre ecrite par un particulier a un magistrat, communiquee par ce magistrat au conseil executif, et devoilant le projet d'un nouveau 2 septembre contre une partie de la convention, excita une grande agitation. Une phrase de cette lettre, relative aux conspirateurs, disait: _Ils ne veulent entendre parler que de Robespierre._ A ce mot tous les regards se dirigerent sur lui; les uns lui temoignaient de l'indignation, les autres l'excitaient a prendre la parole. Il la prit pour s'opposer a l'impression du rapport de Roland, qu'il qualifia de roman diffamatoire, et il soutint qu'on ne devait pas donner de publicite a ce rapport, avant que ceux qui s'y trouvaient accuses, et lui-meme particulierement, eussent ete entendus. S'etendant alors sur ce qui lui etait personnel, il commenca a se justifier, mais il ne pouvait se faire entendre, a cause du bruit qui regnait dans la salle. "Parle, lui disait Danton, parle; les bons citoyens sont la qui t'entendent." Robespierre, parvenant a dominer le bruit, recommence son apologie, et defie ses adversaires de l'accuser en face, et de produire contre lui une seule preuve positive. A ce defi, Louvet s'elance: "C'est moi, lui dit-il, moi qui t'accuse." Et en achevant ces mots il occupait deja le pied de la tribune, et Barbaroux, Rebecqui, l'y suivaient pour soutenir l'accusation. A cette vue, Robespierre est emu, et son visage parait altere; il demande que son accusateur soit entendu, et que lui-meme le soit ensuite. Danton, lui succedant a la tribune, se plaint du systeme de calomnie organise contre la commune et la deputation de Paris, et repete sur Marat, qui etait la principale cause de toutes les accusations, ce qu'il avait deja declare, c'est-a-dire qu'il ne l'aimait pas, qu'il avait fait l'experience de son _temperament volcanique et insociable_, et que toute idee d'une coalition triumvirale etait absurde.
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