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i faut-il nous efforcer de vaincre le vent, notre ennemi a nous. Les mobiles se remettent en marche trainant a la remorque le _Jean-Bart_, ou nous sommes montes tous deux mon frere et moi. Les chemins sont couverts d'une boue gluante, qui se colle aux semelles, et nous preferons geler dans la nacelle que patauger dans la crotte. D'ailleurs tout a l'heure un coup de vent sec, imprevu, a failli faire lacher prise a tous nos hommes a la fois. Nous avons entrevu la possibilite d'une ascension libre, faite malgre nous. Dans le cas d'un semblable accident, nous tenons a nous trouver ensemble. Nous songeons meme que nous n'avons pas d'ancre dans la nacelle et qu'en cas de depart dans les nuages, le retour a terre ne serait pas facile. Mais nous chassons de notre esprit cette vilaine perspective, nous ne pouvons pas, pour le present, reparer cette omission, n'y pensons plus. Le trainage de l'aerostat devient de plus en plus penible.--Les mobiles sont fatigues.--Nous essayons d'un nouveau moyen de locomotion que nous regrettons bientot de ne pas avoir usite plus tot, car il est plus pratique et moins fatigant. Au lieu de trainer le ballon juche dans l'air a 30 metres de haut, nous le faisons descendre jusqu'a un metre ou deux de la surface du sol, les mobiles le maintiennent presque au-dessus de leurs tetes. Dans ces conditions les oscillations ont une amplitude moindre, et le travail de traction est plus facile. Il etait bien simple de songer de suite a ce procede, mais on n'apprend decidement qu'a ses depens. Nous arrivons bientot au milieu de vastes plaines, ou nous n'avons plus a craindre les recifs terrestres. Mais le soleil se couche et le vent ne s'apaise pas. Il est six heures. Nos hommes sont epuises. Ils commencent a se plaindre, ils ne tirent que mollement, et ont toutes les peines du monde a ne pas laisser entrainer le ballon par le vent qui nous est toujours contraire. C'est a peine si nous faisons un kilometre a l'heure. --Courage, leur crions-nous, nous arrivons bientot a Rebrechien. Il faut aller jusque-la, car en restant ici, il n'y aurait pas de diner. Et la-bas, vous aurez un bon repas! Nous avons les pieds et les mains litteralement glaces, et le mouvement de roulis de la nacelle devient insupportable. Mais nous n'osons rien dire. Quel exemple pour les soldats si les chefs se plaignaient deja! Bientot, il fait nuit noire, quelques paysans regardent stupefaits le passage de ce monstre inconnu pour e
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