er de haut
grade; son neveu M. de Musseaux; M. Le Moyne, lieutenant; M. Le Ber de
Senneville; M. Decelles de Sailly; M. de Montigny; M. de Repentigny et
M. de Brassac; de plus, les hommes de la milice, si dignes d'admiration,
et dont les descendants remplissent maintenant le pays.[9]
[Note 9: On trouve encore actuellement en Canada et dans les
environs de Montreal des descendants de ces premiers colons, dont les
noms sont portes par des milliers d'individus: Prud'homme, Descaries,
Hurtubise, Lortie, Beaudry, Dumoulin, Renaud, Laviolette, Desautels,
Boudraud, Lavigne, Trudeau, Cadieux, Deschamps, Barbier, Meunier,
Dagenais, Leblanc, Jodoin, Toussaint, Beaudry, Laplante, Beauvais,
Rolland, Lenoir, etc.]
De nobles coeurs assistaient ces bras heroiques: Mlle Mance, de
l'Hotel-Dieu, et ses compagnes; la soeur Bourgeois et ses institutrices;
madame Le Moyne, que l'on a appelee la mere des Macchabees; madame Le
Ber, qui devait voir une sainte a miracles en l'une de ses enfants;
madame d'Ailleboust, et sa soeur, mademoiselle de Boullogne, qui
aspiraient dans le monde a la vie religieuse.
La ville etait sous la direction de pretres eminents. M. Gabriel de
Queylus, le directeur de la cure de Saint-Sulpice de Paris, etait venu
s'etablir a Montreal; et aussi M. l'abbe Francois Dollier de Casson,
ancien colonel et aide de camp du marechal de Turenne; M. d'Urfe, ancien
cure de la cathedrale du Puy, allie du ministre Colbert et petit-neveu
du celebre M. d'Urfe; M. de Fenelon, frere de l'illustre archeveque de
Cambray; M. Souart, un des plus grands predicateurs de Paris; M. de
Belmont, l'un des pretres les plus riches de France, charge des missions
sauvages; M. Barthelemy, qui explora le lac Ontario.
Ces messieurs etaient en communication continuelle avec les associes de
l'oeuvre residant a Paris, tels que M. le baron Pierre de Fancamp, M, de
Liancourt, M. de Renty, M. de Bretonvilliers, M. Legauffre, M. Dubois,
madame de Bullion, si genereuse, qui contribuait avec les autres
associes pour des sommes si abondantes.
M. Olier, avec la compagnie des associes des oeuvres, avait donne plus
de 300,000 livres: M. de Bretonvilliers, successeur de M. Olier, 400,000
livres; M. Dubois, M. de Queylus, M. de Fenelon, M. d'Urfe donnerent
leur fortune, qui etait considerable; M. de Belmont, 300,000 livres en
une seule fois. On a calcule, dans le temps, que les associes et pretres
du Seminaire avaient fourni, pour l'oeuvre de Montreal, de le
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