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a vitesse de leurs chevaux. Mourad, apres avoir perdu deux ou trois cents de ses plus braves cavaliers, se retira pour gagner le sommet du Delta, et aller nous attendre a la hauteur du Caire, a la tete de toutes ses forces. Ce combat suffit pour familiariser l'armee avec ce nouveau genre d'ennemis, et pour suggerer a Bonaparte la tactique qu'il fallait employer avec eux. On s'achemina sur le Caire. La flottille se tenait sur le Nil a la hauteur de l'armee. On marcha sans relache pendant les jours suivans. Les soldats eurent de nouvelles souffrances a essuyer, mais ils longeaient le Nil, et pouvaient s'y baigner tous les soirs. La vue de l'ennemi leur avait rendu leur ardeur. "Ces soldats, deja un peu degoutes des fatigues, comme il arrive toujours quand on a assez de gloire, je les trouvais, dit Bonaparte, toujours admirables au feu." Pendant les marches l'humeur revenait souvent, et apres l'humeur les plaisanteries. Les savans commencaient a inspirer beaucoup de respect par le courage qu'on leur voyait deployer: Monge et Bertholet, sur la flottille, avaient montre a Chebreiss un courage heroique. Les soldats, tout en faisant des plaisanteries, etaient pleins d'egards pour eux. Ne voyant pas paraitre cette capitale du Caire, si vantee comme une des merveilles de l'Orient, ils disaient qu'elle n'existait pas, ou bien que ce serait comme a Damanhour, une reunion de huttes. Ils disaient encore qu'on avait trompe ce pauvre general, qu'il s'etait laisse deporter comme _un bon enfant_, lui et ses compagnons de gloire. Le soir, quand on s'etait repose, les soldats qui avaient lu ou entendu debiter les contes des Mille et une Nuits, les repetaient a leurs camarades, et on se promettait des palais magnifiques et resplendissans d'or. En attendant, on etait toujours prive de pain, non que le ble manquat, on en trouvait partout au contraire; mais on n'avait ni moulin, ni four. On mangeait des lentilles, des pigeons, et un melon d'eau exquis, connu dans les pays meridionaux sous le nom de _pasteque_. Les soldats l'appelaient _sainte pasteque_. On approchait du Caire, et la devait se livrer la bataille decisive. Mourad-Bey y avait reuni la plus grande partie de ses Mameluks, dix mille a peu pres. Ils etaient suivis par un nombre double de fellahs, auxquels on donnait des armes, et qu'on obligeait de se battre derriere les retranchemens. Il avait rassemble aussi quelques mille janissaires, ou spahis, dependans du pacha, qui, malgre
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