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Thesee_, _l'Orion_, suivirent le mouvement, et reussirent a se placer entre notre ligne et le rivage. Ils s'avancerent jusqu'au _Tonnant_, qui etait le huitieme, et engagerent ainsi notre gauche et notre centre. Leurs autres vaisseaux s'avancerent par le dehors de la ligne, et la mirent entre deux feux. Comme on ne s'attendait pas dans l'escadre francaise a etre attaque dans ce sens, les batteries du cote du rivage n'etaient pas encore degagees, et nos deux premiers vaisseaux ne purent faire feu que d'un cote; aussi l'un fut-il desempare, et l'autre demate. Mais au centre ou etait _l'Orient_, vaisseau amiral, le feu fut terrible. _Le Bellerophon_, l'un des principaux vaisseaux de Nelson, fut degree, demate, et oblige d'amener. D'autres vaisseaux anglais, horriblement maltraites, furent obliges de s'eloigner du champ de bataille. L'amiral Brueys n'avait recu qu'une partie de ses matelots; cependant il se soutenait avec avantage; il esperait meme, malgre le succes de la manoeuvre de Nelson, remporter la victoire, si les ordres qu'il donnait en ce moment a sa droite etaient executes. Les Anglais n'avaient engage le combat qu'avec la gauche et le centre; notre droite, composee de nos cinq meilleurs vaisseaux, n'avait aucun ennemi devant elle. L'amiral Brueys lui faisait signal de mettre a la voile, et de se rabattre exterieurement sur la ligne de bataille; cette manoeuvre reussissant, les vaisseaux anglais qui nous attaquaient par le dehors, auraient ete pris entre deux feux; mais les signaux ne furent pas apercus. Dans un cas pareil, un lieutenant ne doit pas hesiter a courir au danger, et de voler au secours de son chef. Le contre-amiral Villeneuve, brave, mais irresolu, demeura immobile, attendant toujours des ordres. Notre gauche et notre centre resterent donc places entre deux feux. Cependant l'amiral et ses capitaines faisaient des prodiges de bravoure, et soutenaient glorieusement l'honneur du pavillon. Nous avions perdu deux vaisseaux, les Anglais aussi en avaient perdu deux, dont l'un etait echoue, et l'autre demate; notre feu etait superieur. L'infortune Brueys fut blesse, il ne voulut pas quitter le pont de son vaisseau: "Un amiral, dit-il, doit mourir en donnant des ordres." Un boulet le tua sur son banc de quart. Vers onze heures, le feu prit au magnifique vaisseau _l'Orient_. Il sauta en l'air. Cette epouvantable explosion suspendit pour quelque temps cette lutte acharnee. Sans se laisser abattre, nos cinq vais
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