FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160  
161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   >>   >|  
perer en votre bonte! Votre exterieur ne m'avait pas trompe; vous etes bien cet etre angelique qu'annoncent vos grands yeux et votre doux sourire, et cette taille mignonne, gracieusement courbee comme une fleur delicate, et ces cheveux teints du plus beau rayon du soleil. Quand je vous vis pour la premiere fois, j'etais cache dans le parc, et vous passates pres de moi en lisant. Au premier aspect d'une femme, j'avais cru que vous etiez celle que je cherchais. Ah! vous etiez reellement celle dont j'avais besoin alors, et que Dieu m'envoyait dans sa misericorde. Je me cachai dans le feuillage, et je restai a vous regarder pendant que vous passiez lentement. Vous teniez bien le livre, mais de temps en temps vous leviez vers l'horizon un regard melancolique et distrait, vous aussi vous sembliez n'etre pas heureuse, et s'il faut que je vous dise tout, Fernande, il me semble encore que vous ne l'etes pas autant que vous le meritez. Quand je vous raconte mes souffrances, elles semblent trouver un echo dans votre coeur, et quand je vous dis que l'amour est les premier des maux, plus souvent que le premier des biens, vous me repondez: Oh! oui, avec un accent de douleur inexprimable. Oh! ma bonne Fernande, si vous avez besoin d'un ami, d'un frere, si je puis etre assez heureux pour vous rendre ce service, ou au moins pour alleger vos peines en pleurant avec vous, initiez-moi a ces saintes larmes, et que Dieu m'aide a vous rendre le bien que vous m'avez fait. De ce premier jour ou je vous ai vue, j'ai retrouve le courage de vivre desespere; je venais tenter un dernier effort, resolu a mourir s'il echouait. Le soir j'entrai dans le salon, et j'entendis votre entretien avec Sylvia. La je connus toute votre ame, elle se revela a moi en peu de mots; vous parliez d'amour malheureux; vous parliez de mourir. Vous ne conceviez pas l'avenir solitaire que votre amie envisageait sans frayeur. Oh! celle-ci est ma soeur, me disais-je en vous ecoutant; elle pense comme moi qu'il faut etre aime ou mourir; son coeur est un refuge que je veux implorer; la, du moins, je trouverai de la compassion, et si elle ne peut me secourir, elle me plaindra, sa pitie descendra du ciel comme la manne, et je la recevrai a genoux. Si je suis chasse d'ici, si je dois renoncer a Sylvia, j'emporterai dans mon coeur le souvenir sacre de cette amitie sainte, et je l'invoquerai dans mes souffrances. O Fernande! pourquoi Sylvia est-elle si differente de vous? Ne pouvez-
PREV.   NEXT  
|<   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160  
161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   >>   >|  



Top keywords:

premier

 

mourir

 

Sylvia

 

Fernande

 

souffrances

 

rendre

 

parliez

 
besoin
 

initiez

 

desespere


entendis
 

entrai

 

pleurant

 

alleger

 
courage
 
service
 

peines

 

entretien

 

echouait

 

resolu


tenter

 

dernier

 

venais

 

larmes

 
saintes
 

retrouve

 

effort

 
chasse
 

genoux

 

recevrai


plaindra

 

descendra

 

renoncer

 

emporterai

 

pourquoi

 

differente

 

pouvez

 

invoquerai

 
sainte
 

souvenir


amitie

 

secourir

 

avenir

 

conceviez

 

solitaire

 

envisageait

 

malheureux

 

revela

 
frayeur
 

refuge