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qui me navrait, dis-je, c'etait de voir ces courtisans obtenir les plus hautes faveurs, les emplois les plus lucratifs, tandis qu'on me refusait, a moi, de servir modestement le pays suivant mon aptitude, chose que j'ai toujours crue franchement aussi naturelle que juste et meritee. Mon sejour dans mon ancienne retraite ne fut pas long: de nouvelles et plus vives instances vinrent m'y relancer, et j'eus le tort de ceder et de revenir presque aussitot a Paris. Elles y furent encore renouvelees, et un jour meme, a Saint-Cloud, on me temoigna tant de mecontentement de mon hesitation que je dus croire vraiment qu'on n'attendait que cet _acte de presence_ a mon corps pour realiser le mirage de la miraculeuse epaulette que je poursuivais depuis si longtemps. J'avais proteste a satiete que je ne monterais pas une garde tant que je ne compterais dans l'armee qu'au titre etranger; j'aurais du, pour tous ces motifs, maintenir ma resolution; mais ce qui enfin l'ebranla, ce fut la perspective de la campagne qui se preparait dans le sud de la province de Constantine. Il fut decide que je serais envoye en mission temporaire aupres du gouverneur general de l'Algerie, et que d'Alger j'irais rejoindre la colonne expeditionnaire aux ordres du general Herbillon. Toujours mecontent de ma position exceptionnelle, j'avais, quoi qu'on ait pu en dire, bien et dument stipule avec tout le monde, president, ministres, intermediaires officiels ou officieux, que j'allais en Afrique pour n'y rester que le temps que je voudrais, pour en revenir quand je le jugerais convenable, et pour n'y faire, au besoin, que l'_acte de presence_ qu'on paraissait croire indispensable a la regularisation de mon etat militaire. J'etais loin de croire qu'on contesterait un jour ces conventions, sans lesquelles je me serais garde d'accepter ma mission; mais si des preuves materielles etaient necessaires, je pourrais produire des lettres que j'ecrivis de Lyon, de Marseille et de Toulon, a plusieurs de mes amis, avant de m'embarquer, lettres dans lesquelles je leur parlais de mon retour a l'Assemblee pour le 15 novembre, au plus tard. Le 1er octobre, jour de la reprise des travaux legislatifs, j'assistai a la seance, j'obtins un conge, et le lendemain, de bonne heure, je quittai Paris par le rail-way de Tonnerre. Le 3, au soir, j'etais a Lyon, le 4 a Avignon, le 5 a Marseille. Je partis presque immediatement pour Toulon, ou j'arrivai pendant la nuit. Cette jolie ville
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