FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116  
117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   >>   >|  
nt Mlle Stangerson qui repetait, en repliant le papier: _"le presbytere n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son_ _eclat!_ Et ce fut dit sur un ton a la fois si railleur et si desespere, et fut suivi d'un eclat de rire si nerveux, que je crois bien que cette phrase me restera toujours dans l'oreille. Mais une autre phrase encore fut prononcee, celle-ci par M. Robert Darzac: _Me faudra-t-il donc, pour vous avoir, commettre un crime?_M. Robert Darzac etait dans une agitation extraordinaire; il prit la main de Mlle Stangerson, la porta longuement a ses levres et je pensai, au mouvement de ses epaules, qu'il pleurait. Puis, ils s'eloignerent. -- Quand j'arrivai dans la grande galerie, continua Rouletabille, je ne vis plus M. Robert Darzac, et je ne devais plus le revoir qu'au Glandier, apres le crime, mais j'apercus Mlle Stangerson, M. Stangerson et les delegues de Philadelphie. Mlle Stangerson etait pres d'Arthur Rance. Celui-ci lui parlait avec animation et les yeux de l'Americain, pendant cette conversation, brillaient d'un singulier eclat. Je crois bien que Mlle Stangerson n'ecoutait meme pas ce que lui disait Arthur Rance, et son visage exprimait une indifference parfaite. Arthur-William Rance est un homme sanguin, au visage couperose; il doit aimer le gin. Quand M. et Mlle Stangerson furent partis, il se dirigea vers le buffet et ne le quitta plus. Je l'y rejoignis et lui rendis quelques services, dans cette cohue. Il me remercia et m'apprit qu'il repartait pour l'Amerique, trois jours plus tard, c'est-a-dire le 26 (le lendemain du crime). Je lui parlai de Philadelphie; il me dit qu'il habitait cette ville depuis vingt-cinq ans, et que c'est la qu'il avait connu l'illustre professeur Stangerson et sa fille. La-dessus, il reprit du champagne et je crus qu'il ne s'arreterait jamais de boire. Je le quittai quand il fut a peu pres ivre. "Telle a ete ma soiree, mon cher ami. Je ne sais par quelle sorte de precision la double image de M. Robert Darzac et de Mlle Stangerson ne me quitta point de la nuit, et je vous laisse a penser l'effet que me produisit la nouvelle de l'assassinat de Mlle Stangerson. Comment ne pas me souvenir de ces mots: "Me faudra-t-il, pour vous avoir, commettre un crime?" Ce n'est cependant point cette phrase que je dis a M. Robert Darzac quand nous le rencontrames au Glandier. Celle ou il est question du presbytere et du jardin eclatant, que Mlle Stangerson semblait avoir lue sur le pa
PREV.   NEXT  
|<   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116  
117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   >>   >|  



Top keywords:

Stangerson

 

Darzac

 
Robert
 

phrase

 

Arthur

 

faudra

 

commettre

 

presbytere

 

Philadelphie

 
Glandier

visage

 
jardin
 
quitta
 
illustre
 
professeur
 

quelques

 

dessus

 

reprit

 

rejoignis

 

rendis


services

 

Amerique

 

repartait

 

lendemain

 

champagne

 

apprit

 

depuis

 

habitait

 
parlai
 

remercia


souvenir

 

Comment

 

assassinat

 

produisit

 
nouvelle
 
cependant
 

eclatant

 
semblait
 
question
 

rencontrames


penser
 
laisse
 

quittai

 

arreterait

 

jamais

 

soiree

 

precision

 

double

 

quelle

 

disait