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ar une nuit sans lune, ou le firmament noir, N'avait pas un seul oeil entr'ouvert pour vous voir, Vous avez abattu votre vol circulaire Et porte tout joyeux la charogne a votre aire. Les bons et braves chiens, lors que le cerf est mort, S'en vont. Toute la meute arrive alors et mord, Melant ses vils abois a la trompe de cuivre, Le noble cerf dix cors, qu'a peine elle osait suivre; Et les bassets trapus, arrives les derniers, Ont de plus gros morceaux que n'en ont les premiers. Vous etes les bassets. Vous mangez la curee; Par les chiens courageux aux laches preparee. Quand les guerriers ont fait, les goujats vont au corps, Et derobent l'argent dans les poches des morts. O fille de Satan, o toi, la vieille bande, Comme ta mission, tu fus horrible et grande. Je ne sais quelle rude et sombre majeste, Drape sinistrement ta monstruosite; Une fausse aureole autour de toi rayonne Et ton bonnet sanglant luit comme une couronne. Des nerfs herculeens se tordent a tes bras, L'airain, comme un gravier, se creuse sous ton pas; Sur le marbre, en courant, tu laisses des empreintes, Et le monde ebranle craque dans tes etreintes. C'est toi qui commenca ce perilleux duel Du peuple avec le roi, de la terre et du ciel; Et quand tu secouais de tes mains insensees, Les croix sur les clochers, si pres de Dieu dressees; On croyait que le Christ, par les pieds et le flanc, En signe de douleur allait pleurer le sang; On croyait voir s'ouvrir la bouche de sa plaie Et reluire a son front une aureole vraie, Et l'on fut bien surpris que ton bras et ton poing Apres l'avoir frappe ne se sechassent point. Tout le monde attendait un grand coup de tonnerre, Comme au saint vendredi quand l'on baise la terre; On ignorait comment Dieu prendrait tout cela, Et quel foudre il gardait a ces insultes-la. Nulle voix ne sortit du fond du tabernacle, Le ciel pour se venger ne fit aucun miracle; Et comme dans les bois fait un essaim d'oiseaux, Les anges effares quitterent leurs arceaux; Mais tu ne savais pas si dans les nefs desertes Tu n'allais pas trouver, avec leurs plumes vertes, Leur oeil de diamant et leurs lances de feu, A cheval sur l'eclair, les milices de Dieu, La premiere et sans peur tu mis la main sur l'arche, Et tes enfants perdus allerent droit leur marche, Sans savoir si le sol tout d'un coup sur leurs pas, En entonnoir d'enfer ne se creuserait pas. Tu fus la poesie et l'ideal du crime; Tu detronais Jesus de son gibet sublime, Comme L
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