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ramasses sur lui. --Tu vois, aucune ressemblance, dit a voix basse le meme cousin qui l'avait annonce. Mais cette non-ressemblance ne lui parut pas du tout frappante comme le pretendait le cousin; au reste, il n'eut pas le temps de l'examiner: arrive devant eux, le capitaine s'inclinait, et il allait se retirer sans qu'aucun des parents eut repondu a son salut autrement que par un court signe de tete, quand, dans un mouvement de protestation en quelque sorte involontaire, Barincq avanca la main; le capitaine alors avanca la sienne, et ils echangerent une legere etreinte. --Tu lui as donne la main, dit un des Barincq quand le capitaine se fut eloigne. --Comme a tous les invites. --Tu n'as donc pas vu ses pattes d'argent et ses aiguillettes? --Quelles pattes? --Sur son dolman; ses epaulettes, si tu aimes mieux. --Eh bien, qu'importent ces pattes! Ce cousin, qui avait quitte l'armee pour se marier, et qui etait au courant des usages militaires, haussa les epaules: --On ne porte pas la grande tenue a l'enterrement d'un ami, dit-il, mais simplement le kepi et les pattes noires. S'il l'a revetue aujourd'hui, c'est pour afficher ses droits et crier sur les toits qu'il se pretend le fils de Gaston. Bien que ces observations se fussent echangees a voix basse, elles n'avaient pas pu passer inapercues, et, tandis que les uns se demandaient ce qu'elles pouvaient signifier, les autres examinaient le capitaine avec curiosite; on avait vu l'accueil plus que froid des cousins, la poignee de main du frere, et l'on etait deroute. L'entree du notaire Rebenacq amena une diversion. Puis de nouveaux arrivants se presenterent, et ce fut bientot une procession. Alors, le salon s'emplissant, ceux qui etaient entres les premiers cederent la place aux derniers, et l'on se repandit dans le jardin ou l'on trouvait plus de liberte, d'ailleurs, pour causer et discuter. --Vous avez vu que M. Barincq a tendu la main au capitaine Sixte? --Pouvait-il ne pas la lui donner? --Dame! ca depend du point de vue auquel on se place. --Justement. Si le capitaine est le fils de M. de Saint-Christeau, il est, quoi qu'on veuille, le neveu de M. Barincq, et, des lors, c'est bien le moins que celui-ci tende la main au fils de son frere; s'il ne l'est pas, et ne vient a cet enterrement que pour s'acquitter de ses devoirs envers un homme qui fut son protecteur, il me parait encore plus difficile que la famille de celui a qui on rend un
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