FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44  
45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   >>   >|  
s votre maison. Je suis garant de la tranquillite de cette ville, et je ne veux pas qu'elle soit troublee. Les evenements qui se sont accomplis hier ne se renouvelleront pas, ou je ferai mon devoir, monsieur. Avez-vous entendu? Mais repondez donc, monsieur!" En parlant ainsi, le bourgmestre, sous l'empire d'une surexcitation extraordinaire, elevait la voix au diapason de la colere. Il etait furieux, ce digne van Tricasse, et certainement on dut l'entendre du dehors. Enfin, hors de lui, voyant que le docteur ne repondait pas a ses provocations: "Venez, Niklausse," dit-il. Et, fermant la porte avec une violence qui ebranla la maison, le bourgmestre entraina le conseiller a sa suite. Peu a peu, quand ils eurent fait une vingtaine de pas dans la campagne, les dignes notables se calmerent. Leur marche se ralentit, leur allure se modifia. L'illumination de leur face s'eteignit; de rouges, ils redevinrent roses. Et un quart d'heure apres avoir quitte l'usine, van Tricasse disait doucement au conseiller Niklausse: "Un aimable homme que ce docteur Ox! Je le verrai toujours avec le plus grand plaisir." VI Ou Frantz Niklausse et Suzel van Tricasse forment quelques projets d'avenir. Nos lecteurs savent que le bourgmestre avait une fille, Mlle Suzel. Mais, si perspicaces qu'ils soient, ils n'ont pu deviner que le conseiller Niklausse avait un fils, M. Frantz. Et, l'eussent-ils devine, rien ne pouvait leur permettre d'imaginer que Frantz fut le fiance de Suzel. Nous ajouterons que ces deux jeunes gens etaient faits l'un pour l'autre, et qu'ils s'aimaient comme on s'aime a Quiquendone. Il ne faut pas croire que les jeunes coeurs ne battaient pas dans cette cite exceptionnelle; seulement ils battaient avec une certaine lenteur. On s'y mariait comme dans toutes les autres villes du monde, mais on y mettait le temps. Les futurs, avant, de s'engager dans ces liens terribles, voulaient s'etudier, et les etudes duraient au moins dix ans, comme au college. Il etait rare qu'on fut "recu" avant ce temps. Oui, dix ans! dix ans on se faisait la cour! Est-ce trop, vraiment, quand il s'agit de se lier pour la vie? On etudie dix ans pour etre ingenieur ou medecin, avocat ou conseiller de prefecture, et l'on voudrait en moins de temps acquerir les connaissances necessaires pour faire un mari? C'est inadmissible, et, affaire de temperament ou de raison, les Quiquendoniens nous paraissent etre dans le vrai en prolong
PREV.   NEXT  
|<   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44  
45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   >>   >|  



Top keywords:
Niklausse
 

conseiller

 

Frantz

 

bourgmestre

 

Tricasse

 

jeunes

 
docteur
 

battaient

 

monsieur

 
maison

lenteur

 

certaine

 

coeurs

 

seulement

 
croire
 

exceptionnelle

 

permettre

 
pouvait
 

imaginer

 

fiance


devine

 

eussent

 
ajouterons
 

aimaient

 

soient

 

perspicaces

 
deviner
 

etaient

 
Quiquendone
 
voulaient

acquerir

 

voudrait

 

connaissances

 

necessaires

 

prefecture

 

avocat

 

etudie

 

ingenieur

 

medecin

 
paraissent

prolong
 

Quiquendoniens

 

raison

 

inadmissible

 
affaire
 

temperament

 

engager

 
futurs
 

terribles

 

savent