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un ni l'autre des personnages assez importants pour que notre absence se remarque. -- Mais mon service, monsieur Raoul? -- Tranquillisez-vous, mademoiselle, je connais les usages de la cour; votre service ne doit commencer que demain; il vous reste donc quelques minutes, pendant lesquelles vous pouvez me donner l'eclaircissement que je vais avoir l'honneur de vous demander. -- Comme vous etes serieux, monsieur Raoul! dit Louise tout inquiete. -- C'est que la circonstance est serieuse, mademoiselle. M'ecoutez-vous? -- Je vous ecoute; seulement, monsieur, je vous le repete, nous sommes bien seuls. -- Vous avez raison, dit Raoul. Et, lui offrant la main, il conduisit la jeune fille dans la galerie voisine de la salle de reception, et dont les fenetres donnaient sur la place. Tout le monde se pressait a la fenetre du milieu, qui avait un balcon exterieur d'ou l'on pouvait voir dans tous leurs details les lents preparatifs du depart. Raoul ouvrit une des fenetres laterales, et la, seul avec Mlle de La Valliere: -- Louise, dit-il, vous savez que, des mon enfance, je vous ai cherie comme une soeur et que vous avez ete la confidente de tous mes chagrins, la depositaire de toutes mes esperances. -- Oui, repondit-elle bien bas, oui, monsieur Raoul, je sais cela. -- Vous aviez l'habitude, de votre cote, de me temoigner la meme amitie, la meme confiance; pourquoi, en cette rencontre, n'avez- vous pas ete mon amie? pourquoi vous etes-vous defiee de moi? La Valliere ne repondit point. -- J'ai cru que vous m'aimiez, dit Raoul, dont la voix devenait de plus en plus tremblante; j'ai cru que vous aviez consenti a tous les plans faits en commun pour notre bonheur, alors que tous deux nous nous promenions dans les grandes allees de Cour-Cheverny et sous les peupliers de l'avenue qui conduit a Blois. Vous ne repondez pas, Louise? Il s'interrompit. -- Serait-ce, demanda-t-il en respirant a peine, que vous ne m'aimeriez plus? -- Je ne dis point cela, repliqua tout bas Louise. -- Oh! dites-le-moi bien, je vous en prie; j'ai mis tout l'espoir de ma vie en vous, je vous ai choisie pour vos habitudes douces et simples. Ne vous laissez pas eblouir, Louise, a present que vous voila au milieu de la cour, ou tout ce qui est pur se corrompt, ou tout ce qui est jeune vieillit vite. Louise, fermez vos oreilles pour ne pas entendre les paroles, fermez vos yeux pour ne pas voir les exemples, fermez vos levres pou
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