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es, mais aux riches seuls. Les memes passions employaient toujours, comme en le voit, les memes raisons. L'emprunt force et progressif fut decrete; il fut fixe a cent millions, et declare remboursable en biens nationaux. Outre ces mesures de recrutement et de finances, on dut en prendre une de police contre le renouvellement de la chouannerie, dans le midi et les departemens de l'ouest, theatres de l'ancienne guerre civile. Il se commettait la de nouveaux brigandages; on assassinait les acquereurs de biens nationaux, les hommes reputes patriotes, les fonctionnaires publics: on arretait surtout les diligences, et on les pillait. Il y avait parmi les auteurs de ces brigandages beaucoup d'anciens Vendeens et chouans, beaucoup de membres des fameuses compagnies du Soleil, et aussi beaucoup de conscrits refractaires. Quoique ces brigands, dont la presence annoncait une espece de dissolution sociale, eussent pour but reel le pillage, il etait evident, d'apres le choix de leurs victimes, qu'ils avaient une origine politique. Une commission fut nommee pour imaginer un systeme de repression. Elle proposa une loi, qui fut appelee loi des otages, et qui est demeuree celebre sous ce titre. Comme on attribuait aux parens des emigres ou ci-devant nobles, la plupart de ces brigandages, on voulut en consequence les obliger a donner des otages. Toutes les fois qu'une commune etait reconnue en etat notoire de desordre, les parens ou allies d'emigres, les ci-devant nobles, les ascendans des individus connus pour faire partie des rassemblemens, etaient consideres comme otages et comme civilement et personnellement responsables des brigandages commis. Les administrations centrales devaient designer les individus choisis pour otages, et les faire enfermer dans des maisons choisies pour cet objet. Ils devaient y vivre a leurs frais et a leur gre, et demeurer enfermes pendant toute la duree du desordre. Quand les desordres iraient jusqu'a l'assassinat, il devait y avoir quatre deportes pour un assassinat. On concoit tout ce qu'on pouvait dire pour ou contre cette loi. C'etait, disaient ses partisans, le seul moyen d'atteindre les auteurs, des desordres, et ce moyen etait doux et humain. C'etait, repondaient ses adversaires, une loi des suspects, une loi revolutionnaire, qui, dans l'impuissance d'atteindre les vrais coupables, frappait en masse, et commettait toutes les injustices ordinaires aux lois de cette nature. En un mot, on dit pour et
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