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le soin de marcher sur Rousbrugghe, pour inquieter seulement la retraite de
Freytag sur Furnes, et il alla lui-meme donner de front sur Freytag, en
marchant avec toute son armee par Houtkercke, Herseele et Bambeke. Freytag
avait dispose son corps sur une ligne assez etendue, et il n'en avait
qu'une partie autour de lui, lorsqu'il recut le premier choc de Houchard.
Il resista a Herseele; mais, apres un combat assez vif, il fut oblige de
repasser l'Yser, et de se replier sur Bambeke, et successivement de Bambeke
sur Rexpoede et Killem. En reculant de la sorte, au-dela de l'Yser, il
laissait ses ailes compromises en avant. La division Walmoden se trouvait
jetee loin de lui, a sa droite, et sa propre retraite etait menacee vers
Rousbrugghe par Hedouville.
Freytag veut alors, dans la meme journee, se reporter en avant, et
reprendre Rexpoede, afin de rallier a lui la division Walmoden. Il arrive a
Rexpoede au moment ou les Francais y entraient. Un combat des plus vifs
s'engage: Freytag est blesse et fait prisonnier. Cependant la fin du jour
s'approche; Houchard, craignant une attaque de nuit, se retire hors du
village, et n'y laisse que trois bataillons. Walmoden, qui se repliait avec
sa division compromise, arrive dans cet instant, et se decide a attaquer
vivement Rexpoede, afin de se faire jour. Un combat sanglant se livre au
milieu de la nuit; le passage est franchi, Freytag est delivre, et l'ennemi
se retire en masse sur le village de Hondschoote. Ce village, situe contre
la Grande-Moer et sur la route de Furnes, etait un des points par lesquels
il fallait passer en se retirant sur Furnes. Houchard avait renonce a
l'idee essentielle de manoeuvrer vers Furnes, entre le corps de siege et le
corps d'observation; il ne lui restait donc plus qu'a pousser toujours de
front le marechal Freytag, et a se ruer contre le village de Hondschoote.
La journee du 7 se passa a observer les positions de l'ennemi, defendues
par une artillerie tres forte, et, le 8, l'attaque decisive fut resolue.
Des le matin, l'armee francaise se porte sur toute la ligne pour attaquer
de front. La droite, sous les ordres d'Hedouville, s'etend entre Killem et
Beveren; le centre, commande par Jourdan, marche directement de Killem sur
Hondschoote; la gauche attaque entre Killem et le canal de Furnes. L'action
s'engage entre les taillis qui couvraient le centre. De part et d'autre,
les plus grandes forces sont dirigees sur ce meme point. Les Francais
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